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Attentes et intentions



CONNAITRE LES ATTENTES DE LA PERSONNE

Il est important de connaitre les attentes des personnes pour savoir quels objectifs elles ont… Et il est surtout important d’aider la personne à trouver un objectif réalisable et concret: le PPOP  (plus petit objectif possible) lors d’un premier temps d’hypnose conversationnelle. Cette définition des objectifs des personnes est une étape importante car les attentes, parfois démesurées comme celle d’un effet magique, risquent de conduire à des sentiments de déception voir d’échec. Il peut être nécessaire de proposer un recadrage des croyances sur hypnose et douleur.


Quelques pistes et mots clefs sont à retenir :
  • La douleur est un stimulus qui s’inscrit dans un vécu.
  • L’hypnose ce n’est pas enlever quelque chose, c’est changer le vécu…Il n’est donc pas question de lutter contre la douleur, car elle ne va pas s’arrêter. 
  • Au contraire, en douleur chronique il faut aller voir là où il y a le problème/douleur, sans intention de l’ignorer et voir ce qu’il est possible de faire par soi-même, avec ses ressources intérieures.
  • Selon Erickson, il y a trois douleurs : Celle que l’on ressent, celle dont on se souvient, celle que l’on anticipe.

Il est parfois nécessaire aussi, de démystifier l’hypnose :
  • Il est important d’évoquer la transe ordinaire (perte de la notion de temps et de lieu), la transe positive, la transe négative et l’hypnose fractionnée.
  • Il faut également parler des différents états de conscience : concentration, méditation, transe hypnotique, flottement et ondes alpha, sommeil. La distinction relaxation et hypnose est aussi à souligner, la relaxation visant un état de détente et l’hypnose visant un état de travail intérieur. ((voir états ou niveaux de conscience , distinction entre relaxation, hypnose ou méditation)
  • Il est donc important de mettre en évidence que l’hypnose permet de retrouver ses ressources intérieures. C’est un processus dynamique, un état modifié de conscience, un champ de conscience élargi, une façon d’être présent à soi-même en pleine conscience, dans un vécu corporel plein, la « perceptude » 
  • Il ne se passera rien s’il n’y a pas travail et implication de la personne…personne ne peut faire le travail à la place de nous-même. « Ce n’est pas de l’hypnose de rue ou de spectacle, de perte de conscience de soi, une façon de rechercher des souvenirs oubliés… »



INTENTIONS GLOBALES

Il est important d'être au clair avec nos intentions lorsque nous proposons des séances de thérapie psycho-corporelle (et autres aussi...). Cette partie se propose donc de vous éclairer sur les intentions de la thérapeute. Globalement, il s’agit donc d’aider la personne à changer de point de vue et à retrouver une posture active et différente, vis-à-vis de la douleur/souffrance. Les idées forces sont centrées autour du fait de prendre soin de soi, d’éprouver que le changement est possible, de retrouver ses ressources intérieures, et d’intégrer des outils d’auto-hypnose. 


Prendre soin de soi
Dès le début de la séance, il est possible d’installer des suggestions post-hypnotiques, saupoudrées dans la discussion qui induisent déjà la piste du « prendre soin de soi ». Les mots utilisés sont dans le champ sémantique du changement, des ressources, du care (prendre soin de) et de la motivation. « Comment prenez-vous soin de vous ? », vient ainsi comme une première suggestion post-hypnotique, comme une affirmation qu’il est possible et souhaitable de prendre soin de soi…

Quelques exemples :
  • « Comment prenez-vous soin de vous ? »
  • « Comment prenez-vous en main les besoins de votre corps ? »
  • « Que faites-vous avec votre corps : Vous y êtes présent ? Vous vous en éloignez? Vous le confiez à la médecine? »


Éprouver le changement
« Vous venez pour obtenir quoi ? Pour changer quoi ? ». Le plus souvent, la réponse à cette question est de ne plus avoir mal. Et la demande en est faite aux thérapeutes. Le fait d’éprouver qu’un changement est possible reste donc une expérience fondamentale à faire éprouver aux patients et surtout, le fait que la personne peut être à l’initiative de ce changement.

Durant la séance une distinction est proposée, distinction entre le cerveau et l’inconscient. Le cerveau est décrit comme l’organe qui analyse les perceptions, les sensations corporelles, les ressentis. Cette conscience de soi, enrichie, travaillée, écoutée, est alors présentée comme la source possible d’un changement intérieur de point de vue. L’inconscient corporel, fort de cette expérience de changement de sensations et de perceptions possible, peut alors éprouver que le changement est une expérience possible et sans danger, voir agréable.

Cette proposition d’un pont entre le conscient et l’inconscient, se base sur l’idée qu’une transformation de l’un par l’autre est possible. L’idée du dialogue et de l’écoute de l’inconscient par le conscient a été soulignée par Freud. Ce dialogue passe par les associations d’idées, l’écoute des rêves et l’analyse du transfert vécu dans le cadre de la thérapie. Le pont proposé dans les pratiques d’hypnose va, quand à lui, dans les deux sens. Il serait donc possible d’écouter l’inconscient et d’en gouter les ressources, mais aussi d’y instiller des idées neuves par des stratégies diverses. Il n’en reste pas moins qu’il ne faut pas céder à une vision trop naïve ou de type « méthode Coué », induisant l’idée que par une sorte d’auto-persuasion les choses vont se résoudre, au risque d’amener nos patients dans une pensée magique. L’inconscient corporel nécessite du temps, de la répétition pour permettre qu'un nouvel ancrage puisse s'installer dans le corps.

L’une des possibilités d’induire le changement est de proposer une métaphore autour de l’énergie. L’intention globale de la séance est présentée comme étant celle de remettre l’énergie corporelle et psychique en circulation. Les métaphores sont principalement empruntées à la terminologie chinoise de l’acupuncture et proposent les notions de barrages, de dispersion, de remise en fluidité…Ces métaphores saupoudrent toute la séance, en suggestions post-hypnotique d’une mobilité possible. Il est aussi possible d’utiliser des métaphores de mouvements, de transformation et tout un champ sémantique de verbes d’action pour soutenir des suggestions hypnotiques et post-hypnotiques d’un processus dynamique de changement.


Accéder à ses ressources intérieures
Proposer à quelqu’un de pratiquer de l’hypnose ne vise pas à retirer un quelque chose qui dérange, ou à résoudre un problème (au sens d’une lutte avec une victoire). En hypnose, il est question de s’orienter ensemble vers des solutions et de retrouver ses ressources intérieures.

Les ressources conscientes et inconscientes, sont souvent oubliées, cachées, non utilisées. Le simple fait de nommer l’existence de ces ressources internes et personnelles vient inscrire la suggestion de leur existence. L’accès aux ressources internes passe par différentes possibilités : une écoute de son inconscient, une découverte des images internes qui peuvent surgir en état de transe, un échange en hypnose conversationnelle, l’écoute d’histoires métaphoriques sur les compétences…

Toutefois, une question de type: « Quelles ressources peuvent vous aider pour accueillir ou intégrer la douleur ??? » reste souvent sans réponse, car elle est très éloignée de l’attente d’une solution extérieure venue des thérapeutes. Elle ne peut donc pas être posée de façon directe. La croyance du "pouvoir de l’autre" peut être rapidement contournée en énonçant, d’emblée, que le c½ur même de la pratique vise à une auto-pratique.


Apprentissage auto-hypnose
La bascule d’une attente d’un miracle extérieur à la conscience de la nécessité d’un travail intérieur, complémentaire de l’aide apportée par les thérapies médicamenteuses nous amène à l’auto-hypnose qui va permettre à la personne de lâcher certains "contrôles" pour en apprendre d’autres. L’acquisition de ce nouveau savoir est donc le c½ur du travail. « Je vais vous apprendre à faire de l’auto-hypnose… ». Cette phrase vient affirmer que la personne va pouvoir apprendre à faire quelque chose pour elle, après l’avoir éprouvé avec la thérapeute. Les séances proposées visent donc à un apprentissage progressif de l’auto-hypnose. Celle-ci ne pourra se faire qu’après avoir expérimenté l’état de transe avec un ou une professionnelle. La notion d’engagement et de motivation est fondamentale. Les outils pertinents seront à adapter selon les personnes.

Quelques pistes à retenir :
  • Nécessité d’avoir un objectif clair, une intention précise
  • Nécessité d’avoir déjà vécues des séances avec un ou une thérapeute
  • Importance d’une pratique quotidienne, même brève 
  • Importance d’un rituel et/ou d’un ancrage (corporel ou verbal) à travailler à chaque séance pour le retrouver facilement (se masser les mains, utiliser le lieu sûr, s'étirer comme un chat...)




Les écrits de cet article sont la propriété intellectuelle de sa créatrice, Muriel Launois et n'engagent qu'elle. (article datant de 2016)
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