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De quelle clinique parle-t-on?

De quelle clinique parle-t-on? Zoom sur De quelle clinique parle-t-on?

"Le terme psychopathologie, du grec : psukhê, qui signifie « âme » et pathos, qui signifie « maladie », désigne à la fois les troubles mentaux et l’étude qui s’y rattache. Cette discipline tente de comprendre, d‘expliquer et de remédier à la maladie psychique".(Odier, 2013)

« Aux preuves, préférer les traces, seule la trace nous fait rêver.» René Char (un poète...)



Même si nous sommes invités à sortir du modèles bio-médical , il n'en demeure pas moins que nous devons connaitre les signes cliniques potentiels de nos patients. il nous reste à savoir de quelle clinique il est question: Pharmacologique? Psychiatrique? Psycho-sociale? Psychanalytique? Neuro-psychologique? Comportementaliste? Et surtout, en tant qu'ergothérapeute qu'elle est la clinique qui pourra nous aider à comprendre, analyser et affiner nos pratiques?


Clinique psychiatrique
La clinique psychiatrique est basée sur les modèles de la CIM10 et du DSM5. Cette clinique est centrée sur les symptômes et leur classification, avec l'intention de proposer un diagnostic et un traitement approprié, qu'il soit pharmaceutique, une hospitalisation ou une psychothérapie. Du point de vue du médical, si nous sommes dans des termes tels que maladie et diagnostic, le mot qui peut suivre le plus naturellement serait celui de guérison. Ce qui va poser problème en psychiatrie, car les symptômes psychiatriques s'intriquent avec ceux de la souffrance psychique qui elle, ne se guérit pas comme un symptôme somatique. La détresse psychique, le stress, l'angoisse, la souffrance psychologique ne sont pas des maladies qui guérissent...(voir aussi dans contextes de soins, C'est quoi la psychiatrie? )

En ergothérapie, cette vision des choses sous un angle symptomatique, ne permet pas d'analyser ce qui se passe dans un atelier, dans le rapport avec la médiation ou l'objet. Il ne suffit donc pas à nous permettre de d'analyser et d'élaborer nos cadres thérapeutiques. En tant qu'ergothérapeutes,savoir repérer des symptômes ne nous permet pas de pouvoir accompagner les patients dans une évolution psychique et c'est plutôt du côté de la psychologie que nous pouvons trouver des pistes de compréhension. La plupart du temps, les psychiatres eux-même, empruntent des chemins communs à ceux des psychologues, pour analyser leur pratique et ces deux professions ont de nombreuses compétences transversales et notamment la psychothérapie.

Pourtant, en tant qu'ergothérapeutes, Il est nécessaire de connaitre ces classifications, car elles nous permettent d'entrer en communication avec les autres thérapeutes, sur une base commune. En réunion de synthèse, nous devons pouvoir comprendre nos collègues psychiatres lorsque nous évoquons les raisons qui ont conduit la personne à être hospitalisée. La connaissance des signes cliniques va nous permettre de participer à l'élaboration du diagnostic, à l'observation de la personne. Enfin savoir identifier les risques suicidaires est une dimension fondamentale dans la pratique de notre métier.


Clinique en psycho-pathologie
Dans le domaine de la psychologie clinique, nous allons être plutôt centrés sur le fonctionnement du psychisme normal et pathologique.

Version psycho-dynamique ou psychanalytique : Freud et tous ceux qui ont suivi son cheminement, se sont appuyés sur le fonctionnement pathologique pour en déduire progressivement , le fonctionnement de la psyché. La question de la normalité se pose, mais aussi et surtout de la façon dont le psychisme fonctionne. Il ne s'agit pas de se débarrasser d'un symptôme gênant, mais de lui donner du sens. Le travail en psychothérapie sur sens du symptôme, sur le plan intra-psychique, est la marque d'une orientation psycho-dynamique de la clinique. Et tout cela est principalement basé sur la notion de structure psychique, psychotique ou névrotique, ou sur l'absence de structure, l'a-structure du border-line.

En ergothérapie, ce type de clinique va nous permettre de mieux comprendre les processus de construction identitaire, d'élaboration psychique ou encore d'introspection. Nous pourrons ainsi mieux comprendre comment utiliser des médiations projectives à visée de psychothérapie, en nous appuyant sur des auteurs tels que R. Roussillon, en particulier sur les médiations projectives.  (Article Cairn de Roussillon).


Version psychologie clinique: dans ce domaine, une lecture des différentes pathologie est possible, centrée sur la construction identitaire mise en évidence par Freud. Bergeret a, quant à lui, beaucoup contribué à mettre en évidence la notion de border-line et d'états-limites (Voir son abrégé de psycho-pathologie). Voici quelques powerpoints utilisés en cours, mêlant des rappels cliniques avec les symptômes psychiatriques et la vision issue du versant psycho-dynamique schizophrénie, troubles de l'humeur , névroses, anorexie, alcoolisme, états limites. L’intérêt de références de ce type en ergothérapie est de nous permettre de mieux comprendre comment la personne entre en interaction avec les autres, comment il ou elle va pouvoir réagir dans différentes situations.


Clinique coté neuro-psychologique
Ce type de clinique, est souvent centrée sur les symptômes et leur amélioration: Altzeimer, démence et maintien des acquis, schizophrénie et troubles cognitifs. Cette clinique nécessite souvent des bilans pour montrer qu'il y a un avant et un après, avec une amélioration clinique. Cette vision clinique est souvent proche des attendus de preuves probantes et d'efficacité. Les politiques de santé qui attendent de nous que nous soyons les plus efficaces possibles et que les patients ne restent pas trop longtemps en hospitalisation.

Je connais moins cette clinique et je ne peux donc guère la développer...si des personnes parmi vous ont des références à me donner, elles sont les bienvenues!



Note personnelle: Je dois bien admettre que j'ai un certain à priori négatif, concernant l'orientation scientiste de preuves dites probantes. Elle ne fait pas toujours bon ménage avec la nécessaire dimension relationnelle, personnalisée et surtout subjective. Jean-François Foncin (2005), directeur d’études à l’École Pratiques des Hautes Études, nous rappelle qu’une efficacité thérapeutique peut être affirmée à partir de l’examen d’un seul cas.Jean-Jacques Lotin en 2015 parle du "cadrage évaluatif obsessionnel"...Nous pouvons souligner aussi la remarque d’Olivier Clain, sociologue à l’université Laval de Québec, parue dans Synapse de mai 2005 : «La critique épistémologique du discours de la science permet la critique de l’illusion scientiste, qui apparaît lorsque la science cesse d’être un ensemble de questions en chantier, et devient un réservoir de certitudes disponibles à l’exercice d’une fonction de légitimation »…



Bibliographie
Odier, G. (2013). Un regard différent sur la psychopathologie. Approche Centrée sur la Personne. Pratique et recherche, 17, 5-23. https://doi.org/10.3917/acp.017.0005 (article cairn)

Bioy, A. & Fouques, D. (2016). 2. Spécificité de la psychologie clinique. Dans : , A. Bioy & D. Fouques (Dir), Psychologie clinique et psychopathologie (pp. 25-54). Paris: Dunod. https://doi.org/10.3917/dunod.fouqu.2016.01.0025 (article cairn)

Sassolas, M. (2014). L’originalité de la clinique psychiatrique. Dans : Marcel Sassolas éd., Défense de la clinique en psychiatrie (pp. 11-19). Toulouse: Érès. https://doi.org/10.3917/eres.sasso.2014.01.0011 (article cairn payant)

Lottin, J. (2015). Pour réhabiliter la clinique du sujet : en finir avec la psychiatrie fondée sur des preuves soi-disant scientifiques (ebm). Dans : , J. Lottin, Petit lanceur d'alerte en santé mentale (pp. 23-44). Nîmes: Champ social.(article cairn payant)

Danvers, F. (2010). ‪« Clinique »‪. Recherche & formation, 63, 105-116. https://doi.org/10.4000/rechercheformation.325(article cairn payant)

Anzieu, D. (2009). Chapitre 8 - Daniel Lagache et la psychologie clinique: 1974. Dans : , D. Anzieu, Le travail de l'Inconscient (pp. 166-176). Paris: Dunod.(article cairn payant)

Rabeyron, T. (2018). Chapitre 1. Qu’est-ce que la psychologie clinique ?. Dans : , T. Rabeyron, Psychologie clinique et psychopathologie: Cours, exemples cliniques, entraînement (pp. 18-29). Paris: Armand Colin. https://doi.org/10.3917/arco.rabey.2018.01.0016(article cairn payant)



Les écrits de cet article sont la propriété intellectuelle de Muriel Launois

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