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Accueil » Grille d'analyse médiations » Analyse des médiations

Grille d'analyse symbolique

Grille d'analyse symbolique Zoom sur Grille d'analyse symbolique

Cette grille d'analyse de l'activité a longtemps été proposée durant l'enseignement en S1 à l'IFE de Nancy, mais l'évolution des pratiques en ergothérapie nous amène ailleurs....elle reste néanmoins intéressante pour ceux et celles qui voudraient creuser un peu dans ce domaine. Depuis 2022, je propose une analyse plutôt centrée sur la fonction de symbolisation et le niveau qui est atteint suivant les médiations proposées: corporelle, projectives, informes...

Cette grille est centrée sur une vision plutôt psycho-dynamique, au sens où c'est le sens qui vient s'inscrire dans la thérapie, qui en est le c½ur. Il s'agit donc de proposer à la personne d'aller vers un plus de sens à ses actes, à ses ressentis, à sa vie.

Actuellement, cette grille est remplacée par une grille centrée plutôt sur les expériences signifiantes, comme un nouveau découpage possible et qui intègre la dimension cognitive et psycho-affective. Vers les activités signifiantes et significatives...




Cette grille autour de la réalité, l'imaginaire et le symbolique, propose deux entrées de lecture:
  • D'une part il est important de bien distinguer la dimension réaliste, concrète, sensorielle et cognitives d'une activité, la dimension imaginaire et subjective qui va mettre en jeu le monde interne, stimuler ou permettre à l'imaginaire de s'exprimer et les expériences thérapeutiques, qui vont se proposer comme des situations symboliques, pouvant donner du sens, relier le monde externe et le monde interne, et mieux comprendre la dimension métaphorique de ce qui se joue dans une activité/médiation. Bien sûr cette séparation est artificielle mais permet de tenter de clarifier un peu les différents éléments.
  • D'autre part, il faut bien distinguer les 3 étapes que sont la matière brute, les processus d'action et l'objet fini. Chaque étape, matière, technique/actions et objet sont donc à regarder sous les trois angles des aspects concrets, imaginaires et symboliques. 


Réalité extérieure, subjectivité interne et métaphores thérapeutiques

  • Dimension concrète: il s'agit de l'abord le plus concret de l'activité/médiation dans le sens des actions, de la matière, des sensations, etc...Cette dimension de la réalité passe pas nos sens, nos capacités de décodage du monde extérieur, qui même s'il est différent pour chacun de nous, fait appel à des notions neurophysiologiques et neuropsychologiques.La réalité est concrète, palpable et solide. Elle s’inscrit dans le matériau brut avec ses qualités concrètes, dans la technique avec les capacités physiques et psychiques nécessaires à sa réalisation et et dans l'objet concrétisé.
  • Dimension affective: il s'agit de se pencher là sur la dimension de l'imaginaire personnel de la personne et de sa façon d'aborder les matières, techniques, expériences et objet. La notion de vécus personnels, d'inconscient, d'histoire affective en sont les mots-clefs. Les fantasmes, souvenirs et projections personnelles dans le choix de la matière, la façon de l'utiliser et dans l'objet achevé, investi ou pas de façon affective, en sont les témoignages visibles.
  • Dimension symbolique: il s'agit ensuite de se poser des questions sur la dimension métaphorique et symbolique qui va relier et donner du sens sur ce qui se joue entre le dedans et le dehors. Comment la matière proposée va t-elle permettre au patient d'expérimenter une action possible sur la matière et donc sur soi? Quels types d'expériences concrètes, inscrites dans le corps par le geste vont être proposées? Une matière solide ou fluide ne proposera pas les mêmes expériences, une matière que l'on doit assouplir ou affronter, non plus. Déchirer ou sculpter, ne vont pas proposer les mêmes expériences à la personne qui va ainsi découvrir des expérimentations diverses à introjecter, à s'approprier. Et dans l'autre sens, celui de la projection, une personne qui déchire en violence ou lisse avec douceur, ne dira pas non plus la même chose, à elle-même et aux autres.




Dimension concrète, externe
mettant en jeu
perceptions et sensations à partir
de la réalité extérieure
Dimension imaginaire, affective, subjective
mettant en jeu le monde interne, avec
les
sentiments, émotions,
imaginaire, fantasmes personnels
Dimension symbolique des expériences thérapeutiques
mettant en jeu la dimension métaphorique
et symbolique, qui donne du sens et
relie monde interne et externe

 Matière      

Poids, texture, couleur etc...Il s'agit de l'abord le plus concret.

Cette dimension de la réalité passe pas nos sens, nos capacités de décodage du monde extérieur, qui même s'il est différent pour chacun de nous, fait appel à des notions neurophysiologiques et neuropsychologiques.

La réalité est concrète, palpable et solide. Elle s’inscrit dans le matériau brut avec ses qualités concrète.
La question sera de savoir si la matière permet l’utilisation de l'imaginaire. Il est possible aussi de se pencher sur les représentations que l'on se fait autour de cette matière, quelles sont ses utilisations habituelles.

il s'agit de se pencher là sur la dimension de l'imaginaire personnel de la personne et de sa façon d'aborder les matières. Les fantasmes, souvenirs et projections personnelles vont s'inscrire aussi dans le choix de la matière.

Quelles découvertes signifiantes
va favoriser ce matériau: dureté, fluidité, permanence, solidité, fragilité, etc...
Une matière solide ou fluide ne proposera pas les mêmes expériences, une matière que l'on doit assouplir ou affronter, non plus

Comment la matière proposée va t-elle permettre au patient d'expérimenter une action possible sur la matière et donc sur soi?

Actions

   

Type d'actions: gestes techniques, créatifs, expressifs, etc...

Il est possible d'analyser les choses sous l'angle des gestes nécessaires pour travailler cette matière, en faisant par exemple, un listing des gestes nécessaires
Il est important de se demander à quoi les actions font référence pour la personne donnée dans son histoire, choix de vie, imaginaire, culture, etc..

Quels souvenirs vont réveiller les gestes utilisés dans l'activité?
Il s'agit de se pencher là sur la dimension de l'imaginaire personnel de la personne et de sa façon d'aborder les techniques, les actions, les gestes, les façons de faire.
Il faut aussi se demander quelles expériences symboliques vont permettre ces actions, comme par exemple, se séparer, se distinguer, se transformer, se lisser, se déconstruire et reconstruire, supporter le vide, se construire, détruite, renforcer, rassembler, etc...

En effet, déchirer ou sculpter, ne vont pas proposer les mêmes expériences à la personne qui va ainsi découvrir des expérimentations diverses à intérioriser, à s'approprier. Une personne qui déchire en violence ou lisse avec douceur, ne dira pas non plus la même chose, à elle-même et aux autres.
 Objet      

Objet externe et concret:

L'objet va permettre à la personne d'éprouver la notion de permanence de l'objet, de continuité, de présence concrète, d'un objet témoin de l'activité.
Représentations internes et subjectives :

l'objet sera aussi plus ou moins investi affectivement et marqué par l'imaginaire personnel (comme porteur de sentiment d’utilité, comme cadeau réparateur, comme "doudou", etc..)
Objet symbolique, lien entre DD et DH: 

Et enfin il pourra être porteur d'un sens projeté, d'une dimension symbolique, toujours propre à la personne et en lien avec son histoire, support d'une meilleure conscience et expression de soi, voir d'une introspection sur cette base concrète.

Il s'agit donc de se poser des questions sur la dimension métaphorique et symbolique qui va relier et donner du sens sur ce qui se joue entre le dedans et le dehors.



En bas, à droite: la "case objet"...

La dernière case est souvent vécue comme celle de l'objet réceptacle de la dimension projective qui devrait conduire à une interprétation du sens de cet objet. C'est un peu comme si l'équation "psycho-dynamique = interprétation" était la seule analyse psycho-dynamique possible de notre métier. Or la dimension psycho-dynamique n'est pas réduite à ce seul élément, car c'est tout le processus qui est à analyser selon ce modèle conceptuel et pas seulement la "case objet". Mais comme cette confusion interprétation du sens et analyse psycho-dynamique est faite trop souvent, (parfois même par les élèves avant même d'avoir eu des cours) cette case est donc souvent sujette à discussion, oscillant entre "c'est pour les psychologues" et "a t-on le droit de faire cela?"


Il est important de se souvenir de 3 points:

  • Plutôt que cette dernière case, c'est tout le reste du tableau qui est très probablement le plus important pour un ou une ergothérapeute, à savoir comment la matière et les actions permettent d'intégrer des métamorphoses en soi et pas juste l'objet comme miroir de l'espace intra-psychique, ce qui serait d'ailleurs une position très illusoire et réductrice.
  • La dimension du sens de l'objet n'est pas à cliver du reste de notre action, pour la déposer chez un(e) autre thérapeute, surtout s'il ou elle était absent du moment créatif. Penser que le sens et la verbalisation doit se faire avec un(e) thérapeute autre est un non-sens. Il est tout à fait de notre ressort de permettre au patient d'entrer en conscience que ce qu'il fait a du sens, ce qui est tout à fait différent de projeter notre propre interprétation (illusoire) de ce qu'il a fait ou dit. Le retrait de nos projections se travaille en supervision. Il est donc même de notre responsabilité de nous mettre en position de pouvoir accueillir le sens projeté par le patient par une écoute respectueuse et attentive, surtout si nous lui avons permis de créer et de projeter des éléments de son inconscient. Il y a du sens, mais nous ne savons pas lequel...(voir fonction de symbolisation)
  • Ce type de travail qui permet l'éveil de la fonction de symbolisation du sujet, sera très difficile, voir parfois impossible dans le domaine de la psychose. Le sens de ce que nous proposons sera fondamental, le sens de ce qui se joue dans la relation aussi, mais quel le patient, lui ou elle, puisse donner sens à ses éléments intra-psychiques, (en l’occurrence délirants, et non vécus comme issus de son propre espace interne mal établi), n'est pas possible pour le patient et pas pertinent sur un plan thérapeutique. Se centrer sur le fonctionnement psychique est souvent peu accessible pour les patients psychotiques.


Des exemples

Grille d'analyse du collage




Les écrits de cet article sont la propriété intellectuelle de Muriel Launois et n'engagent qu'elle.
Il est possible d'utiliser tout ou partie des élaborations proposées, en citant vos sources.
Merci d'avance d'en respecter l'esprit. (date écriture de l'article 2008)





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