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Intervention

Intervention Zoom sur Intervention







Organisation
La demi-journée est composée d’un temps d’éducation à la santé, co-animé par Chrystel Lorentz, kinésithérapeute et Muriel Launois, ergothérapeute, toutes deux formées en thérapies psychocorporelles, en complément de leurs formations initiales.

La partie de la séance consacrée à cette éducation, dure une heure trente environ, en fonction du besoin d’échanges des patients. Elle est réalisée sous forme d’un PowerPoint centré sur la notion d’un cercle vertueux, au cours duquel de nombreuses situations de vie quotidienne sont évoquées. Toutes les informations proposées sont ensuite accessibles dans le site ergopsy.com. (Site 5).

Le travail se fait à deux voix, kiné et ergo, suivant les spécificités de chacune des thérapeutes. Afin d’éviter la dimension trop scolaire d’une simple prise de notes, les personnes sont invitées à donner leur témoignage, à indiquer si elles se sentent concernées ou pas par des situations, à échanger entre elles et surtout à faire des expériences in situ. Cette éducation à la santé est suivie d’un travail de posture en kinésithérapie, d’un temps de relaxation (ergo ou kiné) et d’une consultation médicale. Les patients sont au nombre de 6 maximum pour permettre des échanges et favoriser des expériences guidées, voire même les plus personnalisées possible.

Un questionnaire est proposé en amont de cette séance, pour inciter la personne à faire le point sur les thérapeutes consultés, les actions et les autosoins mis en place, et pour permettre une cotation d’efficacité de ces soins. Ce questionnaire, créé en équipe, reste dans les mains de la personne durant la journée d’HDJ pour lui permettre de se sentir la première concernée par ce mini-bilan et conscientiser une évolution possible.

Des cotations de douleur sont demandées en début et en fin de séance d’éducation, mais aussi après le travail de posture en kiné et après la relaxation. Cette évolution de la cotation permet à la personne de quantifier objectivement ce qui a pu être le plus efficace pour elle : coussins, postures, relaxation…


Des essais pour éprouver
Nous avons évoqué le fait que pour favoriser un changement possible d’hygiène de vie et de comportement, il est nécessaire que les personnes puissent conscientiser ce qui se passe pour eux, mais il leur faut aussi éprouver dans leurs corps que le changement est possible, dans des actes simples et efficaces. Il s’agit de petites actions permettant de ressentir, non pas un arrêt de la douleur, mais un changement de sensation, de perception de soi et d’éprouver les effets de l’écoute de soi-même.

La toute première action est de proposer aux personnes de tester des coussins d’assise, pour éprouver in situ l’intérêt d’une bonne installation. En effet, dans les DPPC, l’assise prolongée est l’une des premières causes de réveil, maintien et aggravation de la douleur. Les patients sont donc invités, au fil de la séance, à tester des assises statiques et dynamiques.

D’autres exercices concrets s’inscrivent dans la séance d’éducation à la santé, afin de ne pas rester uniquement, dans une information ou un échange verbal. Quelques instants d’écoute de la respiration sont mis en place. Des auto-massages de dos avec une balle, vont permettre aux personnes de retrouver une meilleure conscience de leur corps et surtout de l’explorer sous l’angle du plaisir global...D. Le Breton. (2012) cite Epicure qui nous rappelle que « quand un plaisir s'offre à l'homme, il convient de le goûter, de s'en imprégner, de s'attacher à lui. Lors des mauvais jours de la douleur, son souvenir est un recours précieux ». Et nous verrons que la notion de plaisir est fondamentale a bien des niveaux.



Les étapes du cercle vertueux (voir Powerpoint)

Connaitre et écouter son corps
La notion de pince musculaire est identifiée, dans une dimension d’exploration concrète du vécu des ressentis. La pleine conscience du bassin est proposée, avec sa position actuelle et ses mouvements possibles, conscience qui sera poursuivie dans la séance de kinésithérapie et en relaxation. Cette notion de conscience de soi sera répétée tout au long de la séance. L’idée qu’il est nécessaire de détendre cette pince musculaire s’inscrit aussi dans l’incitation à pratiquer des techniques de relaxation, de sophrologie, de méditation de pleine conscience. C’est en effet dans une pratique au quotidien de telles méthodes de soins personnels, que la détente pourra être efficace, et surtout, ancrée dans la mémoire du corps. En tant qu’ergothérapeutes, que nous pratiquions ou non ce type de pratiques, nous sommes bien placés pour soutenir leur utilisation, pour une meilleure hygiène de vie et écoute de soi. La notion de motivation est importante et le fait de faire passer le message de la nécessaire résilience face à la douleur sont la trame de nos interventions.

Equilibrer son corps
Dans cette seconde partie du cercle vertueux, nous travaillons sur les notions d’équilibre du bassin, de posture statique et dynamique. La nécessité d’un travail en kinésithérapie et en posturologie est ainsi rappelé et des échanges entre les personnes leur permettent d’en souligner les effets. Certains exercices de posture ou d'étirements, proposés par les kinésithérapeutes et pratiqués au quotidien, peuvent ainsi permettre aux personnes de réaliser des autosoins, pour prévenir le déclenchement de la douleur et pour se soulager lorsqu'elle est installée. En tant qu’ergothérapeute, je propose alors, une réflexion en groupe, en sollicitant les échanges de stratégies des personnes autour d’outils potentiels (adaptations au travail), d’aménagement d’une posture douloureuse (jardinage ou ménage) ou une réflexion sur les ports de charge.

Changer son hygiène de vie
Un temps de discussion s’instaure alors autour de l’hygiène de vie qui « devrait » changer…Les différents items sont explorés en fonction des demandes de chacun et chacune : sommeil, travail ménage et jardinage, activités physiques, constipation, postures et coussins d’assise. Il ne s’agit, en aucun cas, de proposer un catalogue d’aide techniques, des conseils ou des adresses mais toujours de solliciter le questionnement et les échanges entre les personnes.Bon nombre de personnes ont dû renoncer à des activités sportives, qui ont pu, dans certains cas, être la cause de la douleur chronique, (Vélo et névralgie pudendale). Le renoncement à certaines activités sportives est souvent très mal vécu, comme un deuil impossible à faire, avec l’espoir que tout va « redevenir comme avant ». Au lieu de rester dans le domaine frustrant d’un interdit la notion d’un équilibre à trouver permet d’inviter les personnes à s’écouter et à respecter leur rythme personnel, pour retrouver un équilibre occupationnel satisfaisant pour eux.

Evoquer les outils potentiels du changement psychique
La dimension psychique nous permet d’évoquer les différents types de thérapie favorisant un changement de comportement ou de profondeur. La séance d’éducation à la santé entre dans la vision actuelle bio-psycho-sociale et la dimension psychique doit donc être nommée, même si ce n’est pas nous qui allons pouvoir agir dans ce type de travail qui se fait au long cours. Nous restons donc dans une information sur 3 types de thérapie qui sont expliquées, par les patients en priorité s’ils les pratiquent ou les connaissent, ou par l’ergothérapeute, ayant une pratique dans le domaine de la santé mentale.
  • L’hypnose thérapeutique, est expliquée comme une possibilité de gestion de la douleur, pour apprendre des techniques d’autohypnose. Il est important de désamorcer les visions fantaisistes de l’hypnose de spectacle et de rappeler que le travail hypnotique est avant tout un travail sur soi et pas une baguette magique
  • Les TCC ou thérapies cognitivo-comportementales qui vont proposer un ensemble d’outils thérapeutique, centrés sur le changement de comportement : des recadrages cognitifs, un travail sur les fausses croyances. Les thérapies brèves (troisième vague des TCC) centrées sur les solutions
  • La psychothérapie, d’origine psycho-dynamique ou systémique, vient s’inscrire pour les personnes ayant subi des traumatismes de type abus sexuels, ou présentant des difficultés ancrées dans leur construction psychique et identitaire. Les patients qui ont vécu des abus peuvent ainsi entendre que les psychothérapies existent et qu’il ne s’agit pas de folie…Il est à noter qu’en situation de groupe, ces sujets sont très rarement évoqués.
Se faire plaisir
Quand nous arrivons à cette dernière étape, il est alors possible de dire que, finalement, c’est la plus importante, et probablement celle qui est prioritaire ! Le fait de prendre soin de soi est abordé, avec des échanges autour de tout ce qui pourrait être imaginé comme ressources. Ma collègue parle souvent de boite à outils, une métaphore, dans laquelle les personnes peuvent puiser ce qui est bon pour elles. L’acupuncture, la musique, la méditation, la respiration, la réflexologie, peuvent être évoquées et tout cela en fonction des besoins et demandes des patients, découverts peu à peu au fil de la séance. Le plus souvent les personnes font état d’un essai de telle ou telle méthode, plus ou moins efficace, et notre rôle est alors de rappeler qu’il s’agit non pas juste d’une pratique de loisir ponctuelle, mais d’un soin personnel à intégrer dans son quotidien et dont les effets se font sentir à long terme. Le soutien et l’engagement nécessitent un soutien par les pairs, centré sur l’expérience. Enfin, la sexualité est également abordée, quasiment à la fin de la séance, car pour inviter les personnes à parler autour de ce sujet, il faut déjà avoir créé un sentiment de confiance, de sécurité et de parole possible. Des échanges sont alors de plus en plus aisés, entre les personnes entre elles et aussi avec les thérapeutes





Un article écrit en janvier 2023 par Muriel Launois
A visée d'une éventuelle publication, un jour peut-être



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