Qu'en est-il de la séparation, de la fin de la thérapie? 
          
          Qu'en est-il de la suite à donner à une hospitalisation? 
          
          
                  
                            
    
                Fin de la thérapie 
                          Le   temps d'hospitalisation ou de présence dans une structure donnée n'est   pas illimité. Il permet au sujet de se définir dans une limite de temps.   C'est parfois le fait de savoir que cela va s'arrêter à un moment, le   fait d'avoir peur de manquer de, d'être à nouveau seul, qui mobilise des   potentialités à l'intérieur de la personne. Il y a un temps pour la   thérapie qui se déroule et un temps pour son arrêt. Cet instant est   privilégié et ce moment diffère pour chaque personne. 
        
                                        Il   n'est pas possible de rencontrer l'ergothérapeute ou de participer à   l'atelier, hors du temps de thérapie, ce qui vient marquer là aussi, la   nécessité d'une séparation qui ne détruit ni l'un, ni l'autre. Parfois,   des personnes écrivent, téléphonent, reviennent chercher des objets,   comme pour vérifier la permanence de l'objet, mais aussi la qualité du   lien avec l'ergothérapeute. Il s'agit souvent de personnes ayant des   difficultés vis à vis de la distance et de la séparation. Leur angoisse   resurgit plus particulièrement à l'occasion de leurs sortie. Ce n'est   pas le cas de tous les sujets névrotiques ou dépressifs. Ceux qui   évitent soigneusement toute forme d'au revoir ne sont pas plus exempts   que les autres, au contraire, de ce type d'angoisse. Les sujets   psychotiques eux, sont ceux qui ont le plus besoin d'un rituel d'arrêt   de thérapie, ou tout au moins d'une mise en mots, car leur capacité à le   faire est plus limitée. 
                          
La fin de l'hospitalisation   est toujours un moment particulier fait de plaisir et de joie, de peur   de l'extérieur et de deuils des thérapeutes, thérapies et personnes   rencontrées lors de l'hospitalisation. Elle peut être l'occasion de   chantages, de passages à l'acte suicidaire, mais la plupart, tout de   même sont réussies…..
Sortie                      Plusieurs questions sont à envisager avant la sortie de la personne: Quand,   où, comment ?Y a t’il eu des permissions, des sorties d’essais, des   préparations ? Y aura t’il un service de suite si oui sous quelle   forme ? Y aura t’il une thérapie à poursuivre ? Psychothérapie ?   Traitement médicamenteux ? Poursuite ou non de l'ergothérapie ? 
Différents lieux de thérapie peuvent être retrouvés pour l’inscription d’un atelier d’ergothérapie. On retrouve principalement :
     Des   lieux d’hospitalisation dans des hôpitaux généraux ou psychiatriques.   L’atmosphère y est différente. L’hôpital général est souvent vécu comme   moins marqué par le mot de psychiatrie qui souvent, est vécu comme   quelque chose d’effrayant voir de honteux. Les hospitalisations à plein   temps varient de 15 jours à plusieurs mois. Elles se chiffrent en années   lorsqu’il s’agit de placements durant parfois, toute une vie, dans un   hôpital psychiatrique. Nos interventions seront donc à moduler selon la   durée du séjour des patients :
                                                                                                    - Interventions thérapeutiques   brèves avec un objectif plus ciblé sur l’expression de soi ou le retour à   la réalité, en cas de séjours courts
 
                                                                                                    - En cas de séjours très   longs, il s’agira d’aider le sujet à conserver des acquis sociaux et des   possibilités créatives à l’intérieur de l’hôpital, tout en favorisant   des sorties à l’extérieur.
 
                                                                                                    - Pour ceux qui pourront retourner à   l’extérieur, il est important de soutenir leur autonomie et leur   possibilités d’intégration socio-professionnelle, ou leurs capacités   d’intégration culturelle et de loisirs.
 
     Des   hospitalisations de jour sont des hospitalisations au cours desquelles   le sujet rentre chez lui le soir pour y dormir et y expérimenter sa   capacité à être seul. Il s'agit plutôt d'un autre type d'hospitalisation   que d'un autre lieu car c'est parfois le même hôpital, parfois un   autre. On y retrouve les indications classiques lors des   hospitalisations, groupes de thérapie, d’expression de soi, en veillant à   accompagner l’objectif global d’autonomisation par des bilans d’AVJ,   des expériences de repas thérapeutiques, des techniques de moins en   moins directives, des apprentissages plus frustrants ou plus   contraignants, etc…(Les hospitalisations de nuit concernent moins les   ergothérapeutes que l’équipe infirmière).
    Des CATTP :   centre d’accueil thérapeutique à temps partiel. L’objectif y sera   d’accueillir dans un cadre prévu pour cela, des patients nécessitant un   suivi médical, ou des entretiens réguliers, ou des patients   ponctuellement angoissés et demandeurs d’une aide, d’une écoute, d’une   action thérapeutique dans l’instant. Ces centres aident à limiter les   hospitalisations, à consolider des acquis, à approfondir une thérapie   dans le temps. Ils sont parfois, la seule solution pour aider des   sujets psychotiques chroniques à vivre et à s’intégrer dans la cité à   travers des groupes thérapeutiques, des groupes d’habileté sociale, des   groupes de discussion, ou même des accompagnements dans des activités   culturelles hors du centre lui-même. Ce travail nécessite un travail en   réseau avec d’autres professionnels du secteur concerné. Ces temps de   thérapie peuvent être d’une durée de plusieurs mois à plusieurs années   suivant l’objectif poursuivi.
     Des lieux de vie   peuvent exister : des appartements thérapeutiques, des CAT (centres   d’aide par le travail), des cliniques universitaires spécialisées, des   foyers d’accueil, maisons de retraite ou des centres prolongeant   l’hospitalisation d’une autre façon : des maisons de repos, des centre   de post cure pour problèmes alcoolique, etc… Selon les cas, des   ergothérapeutes peuvent s’y trouver ou non, et les objectifs   thérapeutiques seront à adapter, variant de l’occupation à la   rééducation des AVJ, ou à des interventions thérapeutiques ou   d’information auprès des équipes de soins. Ces interventions peuvent   être ponctuelles ou au long cours.
     Des suivis à domicile: des équipes mobiles ou des SAMSA peuvent proposer des visites à domicile pour accompagner le patient dans son retour à sa vie quotidienne. Logiquement ces suivis devraient privilégier les AVQ et l'autonomie, l'accompagnement de la personne dans son quotidien. Il ne s'agit donc pas là de thérapie au sens du soin psychique.  Des ergothérapeutes peuvent intervenir dans ces équipes. 
                                          
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