Plusieurs références La question qui se pose pour proposer une thérapie intégrative, est de savoir comment faire le lien entre plusieurs modèles conceptuels interdisciplinaires (psycho-dynamique, hypnose et thérapies brèves) et plusieurs pratiques corporelles, issues de deux continents (techniques corporelles occidentales et asiatiques).
Ce travail est long et nécessite de bien connaitre chacune des pratiques. Nous ne pouvons pas prétendre être intégratif sans avoir pratiqué les différentes approches, sans s'être imprégné des différentes théorise de référence. Des formations et des pratiques personnelles sont bien évidemment nécessaires avant de pouvoir repérer des exercices qui sont similaire, proches ou très différents. Des questionnaires de satisfaction doivent être proposés aux patients pour co-construire progressivement les séances et retenir les exercices vécus comme pertinents, efficaces, essentiels.
Les référents théoriques principaux de cet atelier s'organisent autour du Moi-peau de D.Anzieu dont la théorie permet de mettre des mots sur les concepts asiatiques d'énergie. Faire le lien entre ces deux théories, l'une psychanalytique et l'autre énergétique a été source d'interrogations et de découvertes très riches. La formation en hypnose Ericksonienne et en thérapie brèves (institut Uthyl) m'a permis de découvrir des outils plus comportementaux? Cette formation a enrichi les pratiques que je propose, notamment pour y intégrer des éléments plus intentionnels, ancrés dans des théories liées à l'apprentissage et aux neuro-sciences. Le cerveau est donc revenu, lui aussi, s'inviter dans ma pratique. Cette formation était articulée autour de la notion de thérapie intégrative et a approfondi la réflexion autour de l’intérêt d'intégrer divers outils d'une manière personnalisée et adaptée aux besoins des patients. Les principaux concepts sur lesquels j'ai pu appuyer la création des séances psycho-corporelles, sont donc développés dans cet article.
Le nom des pratiques proposées, évoque d'emblée cette intention intégrative. Le terme de techniques psycho-corporelles, longtemps utilisé, a été modifié au profit de celui de relaxation active et hypno-relaxation. Le premier terme évoque la nécessité de se prendre en main de façon active et recouvre les pratiques d'auto-massages et de mouvements lents et doux. Le terme d'hypno-relaxation quant à lui, cherche à préciser qu'une initiation à des outils hypnotiques est proposée, soulignant qu'il ne s'agit pas uniquement de se relaxer, se détendre ou s'endormir, comme de nombreux patients s'y attendent.
Il est donc possible de considérer cette pratique comme un outil intégratif, incluant apprentissage apparent et rituel pour ancrer la pratique, avec une invitation à découvrir sa propre façon d'être et de faire, pour trouver et retrouver sa propre singularité. Il intègre donc des pratiques de relaxation active, d'hypno-relaxation et de respiration, utilisées conjointement dans une séance type: Auto-massages, mouvements et respiration sont intimement tissés, puis relaxation, hypnose et auto-hypnose sont proposés après la préparation active. Cette pratique intégrative a été créée progressivement depuis de nombreuses années.
Cerveau ou inconscient?
Une question importante à se poser dans le cadre d'une thérapie en psy. S'adresse t'on au cerveau dans ses compétences perceptives et de comportements volontaires ? Ou s'adresse t'on à l'inconscient et à l'ancrage psychique dans la mémoire des traces perceptives du corps ?
Lors des séances, je tente de proposer une information sur le fait que lorsque le cerveau ne se sent pas en sécurité, il envoie des signaux d'alarme sous forme d'anxiété, de souffrance psychique, de stress ou même de douleur. En douleur, la métaphore d'un cerveau qui ne sait plus arrêter les signaux d'alerte et baisser le thermostat du ressenti de la douleur est très parlant pour les patients douloureux chronique. Je me suis donc appuyée sur cette idée d'un cerveau insécure qui envoie des signaux d'alerte pour faire rester la personne sur le qui vive. Une métaphore certes, mais qui est tout de même ancrée dans des éléments de ressenti, en particuliers au niveau des tensions musculaires.
Au fil de la séance, il est indiqué que la conscience vient se relier au vécu du corps, aux sensations et aux perceptions. Ce lien est donc valorisé, incité, validé. Les mots de "mémoire du corps", "d'inconscient corporel", d'ancrages sensoriels (massage des mains) ou imaginaires (lieu imaginaire, images diverses) viennent alors émailler la séance. Ces éléments sont nommé comme plus lents à changer, plus ancrés dans une mémoire corporelle perceptive ancienne, avec l'idée qu'il est possible de faire vivre au corps et à l'esprit un sentiment de détente sécure, qui va alors pouvoir créer de nouveaux ancrages inconscients.
Il ne s'agit donc pas de faire émerger l'inconscient, comme il est proposé dans des méthodes projectives, mais de relier corps et esprit, et d'ancrer de nouvelles expériences. Les personnes en soin, une fois qu'elles ont pu éprouver cet état de fait sur plusieurs séances, comprennent très bien le sens de cette intention thérapeutique.
La création de cet outil intégratif est la propriété intellectuelle
de sa créatrice , Muriel Launois et n'engagent qu'elle.
Il est possible d'utiliser tout ou partie des élaborations proposées, en citant vos sources.
Merci d'avance d'en respecter l'esprit.(article datant de 2019)