M'identifier
Accueil
Plan du site
Contactez-nous
Cabinet en ligne
Humour Zergo
Site schizo-quoi?
A cheval
GRESM
Biblio and CO
FORMATIONS
Jeux thérapeutiques
Vivre ses émotions
Médiations projectives
D'autres possibles
ENSEIGNEMENT
Enseigner l'ergo en psy
Powerpoint de cours
Cours IFE Nancy
Cours IFE Alençon
Cours IFE Laval
Cours IFE Poitiers
Cours IFE Bourges
Métaphores scolaires
Mémoires
Mémoires ergos
Mémoires ergos psychose
COTE CORPS
Relaxation active et hypno-relaxation
Moi-peau de D.Anzieu
Une pratique intégrative
Processus thérapeutiques
Enregistrements séances
Autres pratiques
Hypnose et douleur
La pleine conscience
Névralgies pelviennes
Ergo et sommeil
PENSER SA PRATIQUE
Paradigmes, approches, courants ou modèles?
Paradigme bio-psycho-social
Les fondements de l'ergo
Modèles de pratique ergo
Modèles inter-disciplinaires
Etre intégratif???
Réflexions diverses
Etre ergo en psy
Webinaire santé mentale
Lettre oubliée (addictologie)
Méditations personnelles
Un parcours réfléchi
2005: Dedans-dehors
2013: Les 3 espaces
2017: Billet d'humeur
2015 Etre Psycho-dynamique
2017: Structure à penser
2019: 4 paires de lunettes...
2022: Mamie râleuse
Clins d'oeil
COTE CLINIQUE
Contextes des soins
C'est quoi la clinique?
Histoires ou cas cliniques?
Les différentes pathologies
DEMARCHE D'INTERVENTION
Patient centré
Les étapes
Objectifs et processus
(Se)transformer?
MOYENS THERAPEUTIQUES
Savoir créer un dispositif
Relation médiatisée
Cadre thérapeutique
Modalités thérapeutiques
Activités et médiations
Expériences potentielles
Analyses réflexives
JEUX THERAPEUTIQUES
Concepts et dispositif
Contextes-concepts jeux
Dispositif ludique
Exp potentielles jeux
Webinaire ANFE 2021
Des outils transversaux
Jeux d'expression
Jeux et émotions
Jeux et autonomie
Jeu de la maison
Jeux et ressources
Jeux cognitifs
MEDIATIONS PROJECTIVES
Contexte-concepts
Du côté psychothérapie
Concepts psycho-dynamiques
Processus thérapeutiques
La question identitaire
Création et sublimation
Elaboration psychique
Atelier d'expression
Créer un espace sécure
Médiations projectives
Grille d'analyse médiations
Des outils projectifs
Histoires de thérapies
Des squiggles
Argile vivante
Photoexpression
Consignes créatives
Villages imaginaires
Atelier d'écriture
Les petites bouteilles
Médiation sonore
DU COTE DE L'OBJET
Concepts
Transionnalité
Désir de réparation
Destin de l'objet
Processus thérapeutiques
Au coeur du geste
Le Faire
La valorisation
Fabrication du cadre
Créer un atelier
Grille d'analyse d'activités
Histoires sensées
En milieu fermé
Un espace thérapeutique
Histoire d'espaces
Des outils
Et le mandala ???
Des objets symboliques
VIVRE SES EMOTIONS
Théories
Types de dispositifs
Créer un atelier émotions
COMPETENCES ET RESSOURCES
Contexte-outil
Réhabilitation psy-sociale
Utiliser l'expression
Autonomie
Création d'un atelier AVQ
Groupe Autonomie-Projets
Compétences
Créer un atelier
Groupe ressources
Des expos inclusives
Deltamorphoses
Exposition virtuelle
EDUCATION THERAPEUTIQUE
Contexte-concepts en ETP
En addictologie
Histoire de l'atelier
Carnet de route
Obésité et TCA
En chirurgie bariatrique
Article ETP By pass
Un outil ludique
Information
Ce site est en constante évolution et lorsque des articles sont en travail, ils sont signalés en début de page....
Accueil
»
Méditations personnelles
»
2005: Dedans-dehors
Dedans et dehors de la salle d'ergothérapie
(Suite de l'article)
La salle d'ergothérapie est, le plus souvent, vécue elle-même comme un espace intermédiaire,
ni tout à fait comme le dedans de l'hôpital, ni tout à fait comme le dehors de l'hôpital.
Cela offre à l'ergothérapie une situation particulière,
permettant une expression plus aisée car ludique et détournée,
mais cet espace nécessite tout de même,
d'être
différencié des autres lieux de soins et structuré.
Entrer ou sortir???
La question de la circulation des patients entre le dedans et le dehors de la salle d'ergothérapie pose les situations en termes de choix, d'engagement, de sentiment de liberté ou d'obligation, d'autonomie ou de dépendance, de confiance dans l'autre. C'est aussi une métaphore concrète des capacités de l'ergothérapeute à contenir l'angoisse, la dispersion, le chaos de la personne, autant de motivations qui peuvent la pousser à échapper à la situation contenante.
La question de la clôture de la salle
se pose alors. Lors de certaines situations thérapeutiques où la parole intime est nécessaire, la porte gagne à demeurer fermée et les intrusions extérieures doivent être évitées. Le passage d'autres personnes vient, en effet, perturber le sentiment de sécurité de la personne. Les groupes de thérapie médiatisée, les techniques corporelles nécessitent de tels cadres. Lors d'ateliers d'apprentissage, socio-thérapeutiques ou durant des temps d'accueil, utilisant des cadres souples, l'entrée et la sortie de la salle durant les temps de thérapie demeure à réfléchir et si possible à analyser, à mettre en paroles et pas en actes.
Le choix de l'accueil ouvert a été fait lors d'un atelier particulier et c'est cet exemple qui va être décrit ici.
La porte, espace de l'entre deux….
L'espace de détente, déjà cité, a été organisé dans un secteur fermé où les patients sont hospitalisés sous le signe de la contrainte en HO ou HDT. Dans cet espace, un « jeu » a été longtemps porteur d’une interrogation pour l'ergothérapeute : c’est le jeu de la porte ouverte ou fermée…. Rapidement, il s’est avéré que les patients supportaient très mal la clôture de la salle. Ils ouvraient et refermaient la porte, vérifiant si oui ou non, il pouvait agir sur cet entre-deux, ce lieu de passage.
Cela ne permettait ni confidentialité, ni sécurité, ni contenance dans la salle, or la notion de fonction contenante est l'un des points clefs de la prise en charge de personnes psychotiques. Dans un premier temps, pour pallier à cela, l'ergothérapeute s'est souciée de trouver d’autres contenants: Fond sonore, objets divers, mandalas, etc…Elle assurait aussi une fonction contenante d'une façon verbale.
Progressivement, elle s'est aperçue que c'est en faisant jouer ses propres capacités à contenir le chaos psychotique que les patients pouvaient retrouver leur propre capacité de contenance et d'organisation psychique. Pour l'ergothérapeute il s'agit de la capacité à tolérer et réparer les attaques du cadre, la capacité à proposer des jeux à des moments opportuns et à garantir leurs règles, la capacité à mettre en mots les actes des patients, etc…
L'ergothérapeute a donc fait
le choix d'un atelier ouvert,
pour tenter d'étayer, de réveiller la fonction contenante du patient, et pas uniquement de le contenir dans un espace fermé, contenant artificiel déjà largement assuré par le secteur fermé en lui-même. Nous constatons donc que la notion de dedans et de dehors d'un atelier d'ergothérapie nous engage dans des voies de réflexion bien plus multiples qu'il n'y paraît de prime abord. Entrer et sortir d'un lieu de thérapie n'est pas anodin et il est important, dans certains ateliers, d'instaurer du rituel en début et en fin de séance.
Ce qui entre et qui sort…..
La question de ce qui se joue dans les entrées et les sorties de matériaux, d'objets, de modèles, peut s'entendre en termes de
métaphores de ce qui entre et qui sort du corps propre et/ou du psychisme du patient.
Il est aussi possible de l'entendre en termes de métaphores de ce que l'ergothérapeute donne ou non, souvent support de projections maternelles et nourricières.
Dans des cadres de psychothérapies médiatisées, la nécessité d'intimité et de confidentialité peut conduire les thérapeutes à adopter une position rigoureuse quant à cela. Ainsi, les objets créés restent dans l'atelier jusqu'à la sortie de la personne. Le destin des productions, protégées jusque là par le cadre, est alors défini par le patient: Ils seront gardés par le patient ou l'ergothérapeute durant une temps déterminé à l'avance, ou bien jetés en fin de thérapie.
Dans un cadre plus ouvert, tel que plus fréquemment utilisé en ergothérapie, des entrées et des sorties d'objets ou de matériels, d'apport de modèles extérieurs (type photos personnelles, magazines, matériel personnel, etc…) se font plus aisément. Même s'il ne s'agit pas d'assurer une clôture de type psychothérapeutique, la compréhension des phénomènes qui peuvent se jouer entre dedans et dehors de la salle demeure importante. L'exemple de Catherine, en donne un éclairage intéressant.
Catherine ou quelque chose de bon dedans.....
Dans une salle de détente, une patiente déprimée de 45 ans découvre les mandalas. Elle tente de reproduire un mandala, laissé par une autre personne, mais ne parvient pas à reproduire le modèle, dont elle s'approprie toutefois le mouvement en spirale. Elle prolonge sa découverte en dessinant de nombreuses fleurs colorées. Elle ne peut en dire qu'une seule chose: "Ce sont des fleurs et elles me plaisent", sans élaborer plus avant.
Un jour, elle fait la remarque que dans l'atelier d'expression, la protection des dessins est assurée par le cadre. L'ergothérapeute l'invite à poursuivre et Catherine indique que lorsqu'elle retourne dans sa chambre avec ses dessins, les autres personnes les lui demandent. Durant quelques temps, le sentiment de valorisation l'emporte sur le reste et elle est très fière d'avoir des "commandes".
Pourtant, un jour elle en reparle et se plaint. L'ergothérapeute pose l'hypothèse qu'elle a peut-être
du mal à défendre son espace personnel.
Catherine est d'accord et prolonge cette prise de conscience en indiquant qu'elle a remarqué que les dessins "qu'on lui prend", sont les plus beaux. Le mandala initial, source du mouvement en spirale, mais sombre, ne lui a pas été demandé. "Ils me laissent ce qui n'est pas bon, pas beau, ce qui est triste et je dois me débrouiller toute seule avec cela" dit-elle.
A partir de ce moment de conscience du sens de ce qui se joue et se rejoue là, Catherine a pu garder pour elle ses dessins ou décider de les faire pour telle ou telle personne. Elle a pu, par elle-même, défendre son espace personnel, en s'appuyant sur le modèle de protection offert par l'atelier d'expression.
Le choix de laisser entrer et/ou sortir ou non, des objets, des matériaux, des modèles, est donc, en soi-même, un acte mobilisateur de métaphores pouvant avoir des effets thérapeutiques.
Les écrits de ce site sont la propriété intellectuelle de sa créatrice
et n'engagent qu'elle.
Il est possible d'utiliser tout ou partie des élaborations proposées, en citant vos sources.
Merci d'avance d'en respecter l'es
prit.
|
|
Ergopsy - 2015
Infos légales