De l'argile noire
Un personnage face à un miroir
Un miroir brisé
Un cercle de petites flammes
(Texte ci-dessous)
Denis est un PDG de 35 ans. Il s’est toujours consacré à sa vie professionnelle changeant de secrétaire toutes les semaines. En effet, il choisissait des secrétaires toutes plus belles les unes que les autres, mais après avoir satisfait ses envies, il se sentait obligé de les éloigner de lui.
Denis n’a jamais su instaurer de stabilité affective que ce soit dans un contexte familial ou amical. Il réussit malgré tout à conserver des amitiés avec ses anciens camarades de faculté. Il dinait régulièrement avec eux, mais au fur et à mesure des années, chacun de ses amis se mit en couple puis fit des enfants. Un soir, lors d’un repas avec eux, il étudia sa situation, observa ses amis, et se rendit compte qu’il était le seul célibataire n’ayant aucune vie affective stable. Il essaya de réfléchir à ce qu’il voulait vraiment et se rendit compte qu’il n’avait jamais souhaité rester avec une femme. Son seul plaisir était de passer une seule soirée avec elle, mais pas plus. A ce moment là, il réalisa qu’il avait des envies différentes des autres mais se demanda s’il était normal.
Lorsqu’il voulu rentrer chez lui, il changea de chemin et sortit dans un bar. Il s’enivra plus que de raison. Tout d’un coup, il se réveilla dans son lit en pleine nuit, il tourna la tête, et vit une belle brune. Et là, il eut peur. Il ne se souvenait pas de sa nuit, ni de cette femme qui dormait nue à ses côtés.
Le lendemain matin, il mit cette femme à la porte le plus rapidement possible prétextant une réunion de la plus haute importance malgré le fait que nous étions dimanche… Il alla dans la salle de bain, se regarda dans le miroir. Et là, son visage exprima le dégoût devant ce qu’il voyait. Il se trouva répugnant et s’insulta : « Espèce de salaud, t’es un gros dégueulasse, tu baises les meufs les unes après les autres et tu les jettes comme des sacs poubelle, tu n’es pas normal, tu mérites de crever sale bâtard de merde». Et là, Denis, effondré par la confrontation à sa vraie personnalité, pris de colère envers lui même, frappa dans le miroir autant qu’il le pouvait et le brisa en mille morceaux.
La nuit suivante, il fit un rêve très étrange. Il se vit face au miroir qu’il avait brisé la veille, mais celui-ci était en un seul morceau et représentait son reflet mais d’une manière très bizarre, plus féminin. Denis était entouré de flammes prêtent à le détruire. Tout d’un coup son reflet se mit à lui parler :
- Miroir : « Pourquoi m’as-tu brisé ? »
- Denis : « Laisse moi tranquille toi … »
- Miroir : « Explique moi bon sang ! Je ne t’ai rien fait de mal… »
- Denis : « Si tu m’as fait trop de mal ! Tu m’as montré ce que je suis vraiment, un salopard, je me dégoute et c’est de ta faute »
- Miroir : « Je ne suis que le reflet de toi même, je t’ai confronté à tes peurs, à ta vraie nature »
- Denis : « Mais comment puis-je changer ? me faire pardonner auprès de toutes ces femmes que j’ai jeté les unes après les autres, que j’ai forniqué sans aucun remord, sans aucune passion, telle une machine et le pire c’est que j’ai aimé ça ! »
A ce moment là, les flammes se mirent à crépiter de plus en plus. Denis prit peur et se sentit en danger.
- Miroir : « Calme toi Denis, c’est toi qui contrôle ces flammes à-travers tes émotions. Mais sache que tu peux les éteindre si tu acceptes ta personnalité et que tu prends conscience de toutes tes facettes. »
- Denis : « C’est vrai que j’ai toujours renié mes émotions, mais mes parents ont toujours été très froids avec moi, toujours à cacher leurs sentiments, leur affection »
- Miroir : « Je le sais, mais tu dois te libérer de ton passé, accepter ta part féminine qui contient toutes tes émotions, et là tu pourras considérer les femmes comme une partie complémentaire aux hommes et ainsi en accepter une dans ta vie »
Au fur et à mesure que le miroir parlait, les flammes s’atténuèrent jusqu’à s’éteindre totalement.
- Miroir : « Regarde autour de toi Denis, les flammes se sont éteintes, cela montre que tu commences à accepter les différentes facettes de ta personnalité »
- Denis : « Oui tu as raison, je me rends compte que je souhaite une vie stable et que je dois m’aimer avant de pouvoir aimer une autre personne, avec qui je partagerai ma vie »
Denis se réveilla tout à coup et se rappela tout son rêve. Il se sentit apaiser et décida de reprendre sa vie en main.
(Métaphore thérapeutique proposée par DIDIER Natacha, BARBEROT Charlotte, COTTIN Mathilde, FRISONI Loris, DUMINY Robin, DI CANDIA Axel)
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