En         "psy", nous sommes souvent porteurs de références issues des     modèles     proposés par la psychiatrie ou la psychologie. (voir modèles conceptuels interprofessionnels).       Nous pouvons regarder   nos pratiques thérapeutiques sous l'angle   de     l'orientation globale de   thérapie qui est pratiquée dans     l'institution   où nous travaillons.       En effet, un   service dont l'orientation est l'utilisation   de la       psychothérapie   institutionnelle, des TTC ou encore porteuse d'un       projet en éducation   thérapeutique n'entrera pas dans les mêmes       logiques de soins. De même, travailler dans un milieu intra-hospitalier       proposant du soin psychique, dans une institution proposant des       hospitalisation de jour où de projets de réhabilitation ou d'autonomie,       n'engageront pas les mêmes types d'objectifs institutionnels.                                                                     
Actuellement,     les orientations de la psychiatrie,   pour des raisons économiques et     sociétales diverses, tendent à changer.   La notion même de     psychothérapie institutionnelle, au sens d'un travail   psycho-dynamique     dans le domaine du sens symbolique, du fonctionnement     intra-psychique   d'une personne ou même au sens d'un travail d'analyse   de   ce qui se   joue dans le milieu institutionnel et qui est parfois,   ce qui   bloque   une thérapie (clivages entre les équipes, difficulté   de   communication,   réactions de contre-transfert institutionnel   négatif,   etc...) n'est   plus guère "à la mode". Prendre le temps nécessaire à un changement interne n'est plus tout à fait dans l'air du temps...Il       faut aller de plus en plus vite, être de plus en plus efficace et       surtout le prouver. Autant de choses qui ne font pas bon ménage avec   la     lenteur et la subtilité du changement intérieur, qui peut sembler       parfois infime ou parfois même attribuable (pour les mauvaises   langues)     au temps lui-même. Le soin psychique des profondeurs qui   tient compte   de   l'inconscient et de ses méandres, n'est ni rapide,   ni visible.   Parfois   même, c'est en travaillant dans une zone qu'il   se passe des   choses dans   la vie quotidienne du patient, sans jamais   faire appel à   un   ré-entrainement de type ré-éducatif. Une belle   métaphore, entendue   un   jour dans un congrès, est celle de l'ellipse:   elle a deux foyers,   deux   centres. On croit travailler sur l'un de   ces centres, celui qui   est le   plus accessible et visible, le   conscient, et c'est toujours   dans l'autre   foyer/centre que tout se   joue, la fameuse "autre scène"   de   l'inconscient. 
                                                                  
Lorsqu’une           personne est hospitalisée à sa demande ou non, c’est   avant           tout     parce que des symptômes gênants et invalidants pour elle     ou     pour         autrui sont apparus. La première demande est donc       d’enrayer,   de faire       disparaître ces symptômes.         Les médicaments, l’éloignement   du   milieu     quotidien et de   ce     qui   peut pérenniser le symptôme, le     cadre de     l’hôpital,   la     durée de   l’hospitalisation sont autant de     facteurs       d’action     sur cette   dimensions du symptôme. Suivant l’âge et     la           pathologie, cette   action sera suffisante, fondamentale,           insuffisante,     inefficace,   etc…Cette demande des patients d'être       débarrassés de leurs symptômes est légitime. Mais dans le       domaine de la psy, en dehors des   pathologies psychiatriques avérées       (psychoses, troubles de l'humeur de   type mélancolique) le     traitement   n'est pas uniquement à visée   symptomatique et la notion     de   psychothérapie institutionnelle est à déployer.