Fonctions cognitives
Le terme cognition peut être utilisé pour désigner les processus les plus élémentaires comme la perception, la motricité ainsi que les émotions, mais aussi les processus de traitement de l'information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives. Ces dernières sont les fonctions cognitives les plus évoluées. Elles sont nécessaires pour effectuer des activités telles que la planification (ordre des étapes), les capacités d'organisation, l'élaboration de stratégies (établir et atteindre des objectifs). Elles permettent de développer des capacités d'attention, de concentration et sont nécessaires pour la mémoire (se rappeler les détails), et pour gérer le temps et l'espace.
Les jeux à dominante cognitive, sont du type « games », terme utilisé par Winnicott, avec des règles bien établies, fixant un cadre de référence commun. Ils nécessitent le respect d’un ensemble de règles explicites qui vont permettre l’intégration de principe de réalité et favoriser la socialisation. La plupart des jeux du commerce utilisés en thérapie, sont de ce type. Ils sont déclinables quasiment à l'infini. Ils demandent parfois des adaptations, comme le jeu Empathy qui propose sur la boite de "dévoiler le véritable visage de nos amis ou de savoir ce qu'ils pensent de nous"...avec tous les risques projectifs que cela comporte ou les impressions délirantes de vol de la pensée qui peuvent s'épanouir dans un tel jeu, avec ardeur. Il suffira, par exemple, de couvrir la boite ou de ne pas jouer en mode compétition et d’utiliser les cartes émotions et les situations proposées, ou même de s'en inspirer.
Remédiation cognitive
Actuellement, se développe une pratique dite de remédiation cognitive. Ces pratiques peuvent être employées par des neuro-psychologues ou des thérapeutes ayant reçu cette formation. Ce type de pratique est destiné au champ de la pédagogie et du soin, et dans ce dernier cas aux personnes ayant des troubles du spectre autistique, un trouble psychiatrique de type schizophrénie ou troubles bipolaires. L'utilisation d'outils ludiques dans ce type de protocoles vise à une meilleure intégration des choses, mais ce sont, le plus souvent, des jeux sérieux.
Il est possible d'aborder la schizophrénie sous l’angle de la neuropsychologie. Dans ce cas on va s’intéresser au rapport entre le cerveau et le psychisme. Rattacher l’adjectif “cognitif” signifie que l’on va décrire les phénomènes psychiques en terme de représentation et de traitement de l’information. Cette approche de la schizophrénie comme maladie du traitement de l'information est l'une des voies de cette pathologie multi-factorielle. Bien que ce ne soient pas les manifestations les plus visibles de cette maladie, on reconnaît de plus en plus l’importance de prendre en compte les troubles cognitifs chez les personnes présentant une schizophrénie. Ces troubles sont considérés comme étant « indépendants » des symptômes positifs (hallucinations, idées délirantes…), notamment parce qu’ils apparaissent avant le début de la maladie. Ils sont fréquents et souvent sévères. De plus, ils ont des conséquences importantes sur les habiletés nécessaires en vie quotidienne et participent à la dégradation de la qualité de vie de la personne (oubli de prise du traitement, relations sociales perturbées…).