Selon   Freud le psychisme individuel se cristallise, s'organise avec des   lignes de force et de faiblesses originales qui ne varient plus ensuite.   Il a comparé cela à un cristal qui ne peut se briser que selon ces   lignes de faiblesse et ses failles pré déterminées très tôt. On aboutit   ainsi à des structures stables : psychose et névrose. 
                    
                    Cette notion de structure est de moins en moins présente dans les pratiques institutionnelles, souvent portée par les psychologues cliniciens. Les psychiatres sont plutôt tournées , vers les références données par le DSM5, avec une vision plutôt bio-médicale ou vers une lecture des symptômes à travers le filtre neuro-psychologique sur lequel s'appuient les TCC. 
                    
                    
                          
                    Tant que   le sujet n'est pas soumis à de trop fortes épreuves intérieures ou   extérieures, il ne sera pas malade et sa structure sera stable. Si les   mécanismes de défense du sujet sont débordés par une situation, il   pourra développer une névrose ou une psychose, avec leur cortège de   symptômes. La névrose ou la psychose sont donc la décompensation visible   d'une structure de base. Après un traitement adapté et dans le meilleur   des cas, il y aura retour à une stabilité et le sujet retrouvera sa   structure de base compensée. Les   structures psychotique et névrotique, sont fixes et   irréversibles. Et   lorsqu’il y a une décompensation, les symptômes vont   correspondre à la   lignée névrotique ou psychotique. Toutefois, il   est, possible, parfois,   de relever des mécanismes de défense   névrotiques chez des sujets   psychotiques (mécanismes de défenses   obsessionnels)
Cette lecture psycho-dynamique de la   situation semble plus intéressante en ergothérapie où il s'agit de   comprendre les processus de thérapie, de création et de conflits   intra-psychique. En effet, l'aspect clinique au sens d'une   reconnaissance des symptômes ne conduit pas à la compréhension de ces   symptômes et ne permet pas d'élaborer les interventions nécessaires.
(Selon J.Bergeret. Abrégé de Psycho-pathologie).
Structure psychotique                                                                            - Pas de distinction entre moi et non moi: le moi est éclaté, inachevé, fragmentaire, fusionnel 
 
                                                                            - Conflit entre le ca et la réalité (pulsions et principe de réalité)
 
                                                                            - la   libido est narcissique (le courant de la libido est encore sous le primat des pulsion d'auto-conservation, c'est donc la survie psychique qui prime et les liens relationnels ne sont pas encore marqués par une  libido objectale)
 
                                                                            - Angoisse de morcellement (dévoration, liquéfaction, perte de consistance, morceaux de corps dissociés en sont les expressions possibles) 
 
                                                                                                                  - Le   processus primaire l'emporte avec son caractère impérieux et immédiat :   les pulsions ne sont pas liées et les mots ne permettent pas   l’expression d’un désir en adéquation avec le besoin. Le sentiment de   toute-puissance du nourrisson persiste. 
 
Structure névrotique                                                                                                                  - Le conflit se situe entre le sur moi et le ca (pulsions), à l'intérieur du Moi
 
                                                                            - La   libido est objectale et génitale : l’autre, en tant qu’objet d’amour   est reconnu et différencié, et investit d’une partie de la libido du   sujet
 
                                                                                                                                                        - Les   processus secondaires sont efficaces et respectent la réalité :   l’énergie psychique est liée, les mots sont en adéquation avec les   besoins et les désirs, l’élaboration psychique est possible, la mise en   mots et en liens. 
 
Personnalités état-limite Il   existe, selon   J.Bergeret, une lignée intermédiaire qui se présente   comme une   organisation plus fragile et non pas une structure   authentique, comme le sont la névrose et la psychose. Cette a-structuration sera donc développée dans cet article pour en montrer les distinctions avec les 2 grandes structures. 
Cette a-structure peut, à tout moment, "se figer" dans l’un ou l’autre des     cadres voisins solides, soit dans la lignée psychotique, soit dans la     lignée névrotique. Mais elle peut aussi "emprunter" des symptômes issus des 2 structures. Les bouffées délirantes en sont un excellent exemple. Ces moments féconds et délirants peuvent sembler relever de la psychose mais ils peuvent tout aussi bien apparaitre chez des personnes états-limites qui pourront donc revenir à leur "état normal".
Cette lignée se retrouve dans les troubles de la   personnalité du DSM 5, comme une personnalité état-limite ou border-line. Cette vision des choses suivant les critères de classification clinique, place donc cette personnalité dans les autres personnalités pathologiques. (Voir personnalités pathologiques  )
                                                                  - Le     Moi se défend par un, clivage en bon et mauvais objets, soit au   dedans   de soi soit projeté sur des objets extérieurs (personnes). Il   n’y a pas   de clivage du moi comme dans la psychose. 
 
                                                        -    Il y a traumatisme   initial (émoi génital précoce)qui ne permet pas à   la personne d’accéder à   l’¼dipe. Le Moi ne peut intégrer cet excès   d’excitation sexuelle ou   agressive.
 
                                                        - Le Moi ne peut recourir au refoulement : mécanismes de défense proche de ceux de la psychose.
 
                                                        - Angoisse : de perte d’objet, séparation, dépression
 
                                    Cet article est une "digestion" personnelle de concepts psycho-dynamiques,
eux-même issus de publications, de livres, d'articles, de lectures diverses.
Les éventuelles erreurs n'engagent que la responsabilité 
  de la créatrice du site., Muriel Launois (article datant de 2018)
                                        
			
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