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Accueil » Hypnose et douleur » En rhumatologie

Méthodologie des séances


Une première séance est proposée lors de l'ETP proposé en rhumatologie. Cette première séance collective correspond à la pratique intégrative décrite dans un autre article. (Voir pratique intégrative). Les patients ont donc déjà découvert les auto-massages, les mouvements lents et doux, l'écoute de la respiration et l'hypno-relaxation. Le choix leur est alors donné de prolonger l'expérience d'hypnose pour acquérir des outils pour prendre soin d'eux-mêmes, de la façon qui est la plus pertinente pour eux. 5 séances leur sont alors proposées.

  • Le lieu sûr et le personnage ressource (voir ici )
  • La distraction (souvenir agréable) (voir ici )
  • L'action sur/dans la douleur (analgésie, fragmentation) (voir ici )
  • L'externalisation (projection créative, hypnose conversationnelle) (voir ici )
  • La ré-association de la zone douloureuse (pleine conscience de soi, ne rien faire).

Les outils : Globalement, les temps d’hypnose sont fractionnés en plusieurs petites étapes pour aller vers des transes de plus en plus profondes. L’hypnose sera conversationnelle ou plus formelle. Elle proposera la découverte du lieu sûr intérieur (outil central dans la pratique hypnotique). L’utilisation du saupoudrage et de la saturation, ainsi que d’inductions et de suggestions (hypnotique et post-hypnotiques) sera prépondérant dans les séances. Le vécu des séances et leur répétition dans le temps-intervalle entre ces dernières, en permettra l’intégration, par l’invitation à la pratique régulière conduisant à l’auto-hypnose.


Rituels de début de séance : Un rituel est installé à, permettant d’intégrer peu à peu, un ancrage corporel et imaginaire, qui pourra être reproductible ensuite seul

  • VAKOG de la pièce et focalisation des yeux
  • Bonne installation « Comment vous sentez-vous ? Etes-vous confortable ? », « « Autorisez-vous à trouver une position agréable, à bouger quand vous en avez besoin, voir même à vous mettre debout »
  • Conscience du corps (VAKOG) et continuer à le faire éprouver durant toute la séance. Développer la notion de canal sensoriel favori, principal. V comme visuel, A comme auditif, K comme kinesthésique, O comme olfactif, G comme gustatif, auxquels il faut ajouter T comme tactile et P comme proprioception, au sens de la conscience de la profondeur du corps (type chaleur).
  • Paysage corporel et lieu sécure

Donner des autorisations
  • S’autoriser à ne prendre que ce qui est bon pour soi, que ce dont on a besoin.
  • Droit d’entendre tout ou partie de la séance.
  • S’autoriser à se faire du bien, à s’écouter, à prendre soin de soi.
  • S’autoriser à vivre le changement.


Sortie de transe
Remettre la personne dans les sensations corporelles, le mouvement progressif, le VAKOG local. « Quand vous aurez assez profité de cette rencontre…vous pourrez revenir progressivement… dans votre corps…(Nommer les parties de corps en remontant)… et peut-être bouger doucement chaque partie de votre corps, ou celles qui en manifestent le désir…bougez lentement…étirez-vous peut-être comme un chat…et vos yeux peuvent se rouvrir…et retrouver la conscience de votre présence dans cette pièce, ici et maintenant, en présence des autres…»


Temps de parole sur la façon de chacun et chacune de nommer ce qui s’est passé. Si la personne souhaite en parler, c’est bien, mais elle ne doit pas se sentir intrusée par notre désir de savoir…Il ne s'agit surtout pas de savoir si cela a marché, si la personne ou nous même avons "réussi" quelque chose...Il est même nécessaire de valider une phrase telle que "Ça ne marche pas votre truc..." en demandant, "alors qu'est ce qui pourrait vous aider, à votre avis?" surtout sans tenter de convaincre l'autre que vous êtes un ou une bonne thérapeute efficace! Un sentiment d'échec doit toujours être re-contextualisé en lien avec ce qu'attendait la personne (voir attentes et intentions ). Une attente démesurée vis à vis de la méthode ou surtout vis à vis d'elle-même, va inciter la personne à se sentir en échec et à éviter désormais cette pratique d'écoute de soi-même.

Il est possible, par exemple d’utiliser des phrases plus globales, telles que : «Qu’est-ce qui vous a été utile ? Qu’est ce qui a marché pour vous ? ». Une phrase telle que «Comment c’était ? » permet de mettre la situation au passé et de sortir du langage hypnotique.

Des exemples possibles : «Comment c’était ? Est-ce que c’était agréable pour vous ? Comment avez-vous pu ressentir que c’était bon pour vous ? Qu’est-ce qui vous fait dire que c’était bon pour vous ? Plutôt dans les sensations du corps ou dans l’esprit ? »


Livrets
Des feuillets reprenant les intentions des différentes possibilités de travailler avec la douleur sont proposés aux personnes, pour qu'elles puissent travailler entre les séances si elles le souhaitent.Ils sont accessibles ici.






Les écrits de cet article sont la propriété intellectuelle de sa créatrice, Muriel Launois et n'engagent qu'elle. (article datant de 2016)
Il est possible d'utiliser tout ou partie des élaborations proposées, en citant vos sources.
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