En 2019 : Dans le prolongement du questionnement intégratif, que nous avions mené en 2017 avec Hélène, j'ai continué dans l'enseignement à chercher une méthodologie permettant de donner une grille de lecture intégrative, proposant de voir les choses sous différents angles: "4 paires de lunettes pour une vision intégrative". C'est à partir des questionnements de plus en plus nombreux des étudiants d'un peu partout en France, qui m'interpellent sur la clarification des liens entre les différents modèles conceptuels dans le cadre de leurs mémoires de fin d'étude, et également à partir des demandes des étudiants de Nancy d'une simplification, toujours plus grande, des concepts utilisés en psy, que je continue à aller vers une vision intégrative.
Voici donc une grille de lecture, quaternaire cette fois, qui offre une possibilité de lecture des objectifs, des moyens et des processus de thérapie, pour éclairer un peu la lanterne des étudiants et contribuer à une vision de plus en plus intégrative de notre métier. (voir 4 paires de lunettes). Cette lecture personnelle a longtemps traversé les cours que je donne.
Nous l'avons redéployée en équipe lors de la préparation d'un futur HDJ (en 2021) pour des patients dépressifs, souffrant d'addictions ou de TCA, ou des personnes état-limites. Une vision processuelle inter-disciplinaires, où chacun et chacune à trouvé sa place, en situant les différents thérapeutes et pratiques dans 5 processus: identitaire, émotionnel, motivationnel, relationnel et cognitif. (voir Tableau ).
Fin 2019: J'éprouve une grande satisfaction à voir les liens possibles entre ce que je propose depuis de nombreuses années dans l'enseignement et les modèles conceptuels en ergothérapie. Je me retrouve, en effet, dans les trois grands processus dont G.Kiehlhofner parle dans son modèle du MOHO : être, agir et devenir. Mais j'apprends rapidement que la cinquième version du MOH a vu ces trois mots clefs disparaitre, car il semblaient être mal compris, dans le sens d'une dynamique; ce qui n'était pas le cas, semble t'il. Or c'était justement cet aspect dynamique que je trouvais intéressant. Personnellement, je parlais plutôt de l'être, du faire et du changement (que je nommais (se)transformer, avec un petit jeu de mot psy en guise de clin d’½il). Retrouver des pistes communes avec un modèle en ergothérapie m'avait procuré un sentiment de plaisir. Dommage...
En 2020, c'est le COVID qui me pousse à lire le livre de Doris Pierce sur les sciences de l'occupation et à me familiariser avec le nouveau vocabulaire des ergos. Je coince toujours sur rendement et performance qui ne trouvent pas grâce à mes yeux du tout...
En 2021: Grâce au GRESM, je retrouve cette idée d'être agir et devenir, qui s'inscrit dans notre affiche des premières journées en santé mentale...(celles que nous avons préparées pendant 2 ans entre COVID et autres interruptions!) et en 2022, je retrouve ces différents mots: Être, agir, devenir. Je tenterais de les tricoter ensemble progressivement dans un texte sur le changement, une façon de voir comment les processus thérapeutiques peuvent se tricoter ensemble...