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Méditations personnelles
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2005: Dedans-dehors
CATTP: dehors ou dedans?
(Suite de l'article)
Lorsque le patient n'est plus hospitalisé, c'est son appartement ou sa maison qui reviennent tenir le rôle d'espace intérieur personnel, en principe à nouveau suffisamment source de sécurité pour la personne. Certains patients ne supportent plus d'être chez eux lorsqu'ils décompensent, d'autres ne supportent plus de sortir.
La nécessité d'un autre espace de thérapie apparaît permettant
l'expérimentation progressive et variée, de différents sas métaphoriques et réels
, entre dedans et dehors. C'est l'existence d'un CMP (centre médico psychologique), accompagné d'un CATTP (centre accueil thérapeutique à temps partiel), qui va permettre de jouer et re-jouer concrètement ce jeu de poupées gigognes, oscillant entre des dedans et des dehors de plus en plus variés, complexes, imbriqués
Le dedans
Globalement, le centre de soins est donc à la fois, un dehors, pour les patients, en dehors de chez eux, mais aussi un dedans contenant,
métaphore d'un espace protégé
, lorsqu'ils s'y rendent. C'est alors un espace qu'ils doivent s'approprier suffisamment pour s'y investir, sans pour autant tout confondre, car l'espace de thérapie n'est pas le "chez lui" du patient. Cela implique la nécessité pour les patients, de pouvoir se sentir bien dans cet espace, mais de percevoir que ce lieu existe aussi hors de leur présence, pour d'autres personnes.
Dans les espaces du CATTP se déroulent la plupart des ateliers:
Atelier polyvalent, groupe fermé, avec engagement trimestriel (psychoses)
Atelier de créativité, groupe fermé, avec engagement trimestriel (dépression, alcoolisme, état-limites, psychose stabilisées)
Groupe de jeux, groupe ouvert, engagement annuel (psychoses)
Atelier de papier ,groupe ouvert, avec temps de découverte sur trois séances reconductibles (toute personne en observation, en début de thérapie)
Groupe de mémoire; groupe ouvert en cours d'année, avec engagement annuel (personnes âgées ou présentant des troubles cognitifs)
Temps d'accueil libre, répondant de façon ponctuelle et immédiate à des angoisses, des difficultés liées à la solitude ou permettant à des personnes très apragmatiques d'être accueillies dans un lieu de discussion, d'écoute de musique, de temps plus informels et moins dans le "faire".
Thérapies individuelles, offrant des relations thérapeutiques privilégiées pour favoriser le sentiment de valeur et d'existence de la personne, ou dans le cas de sentiment de persécution lié à la présence des autres personnes.
Ces ateliers ont des intentions thérapeutiques sur le plan psychoaffectif, sur le plan cognitif, sur le plan socio-thérapeutique, et d'amélioration de la qualité de vie. Il s'agit donc de proposer le vécu d'un "bon dedans", avec des relations thérapeutiques permettant d'introjecter des éléments positifs et de consolider, d'enrichir le moi de la personne. Cette dimension est fondamentale pour certains patients, avant d'envisager toute expérience non dangereuse au-dehors. La dimension transitionnelle est vécue au niveau de la personne et dans l'espace de l'ergothérapie.
L'entre-deux
Dans l'espace de l'entre dedans et dehors se déroulent deux ateliers:
Un atelier nommé "projet"
qui s'enracine, en termes de réunions hebdomadaires, dans le CATTP, pour mieux s'en extraire lors de sorties réalisées dans le cadre de projets collectifs ou individuels. Cet atelier se présente comme un accompagnement thérapeutique, une guidance momentanée, avec une distance plus ou moins grande suivant les moments et les personnes. Certains projets collectifs sont dits autonomes, lorsque l'ergothérapeute favorise les liens entre les personnes, aide aux préparations et n'accompagne pas les patients lors de la réalisation de la sortie. Il est à noter que ces projets autonomes sont les plus difficiles à mener à terme. Une participation financière est demandée aux patients lors des sorties.
Un atelier de repas thérapeutique
, alternant courses à l'extérieur et repas à l'intérieur du CATTP. Cet atelier présente la particularité de faire venir aussi, de l'extérieur, des invités (d'autres patients essentiellement) soit pour déguster le repas ou venir partager un savoir culinaire. Cet atelier permet aussi d'organiser des repas (type Noël) qui favorisent la création de liens entre les différents groupes du CATTP. C'est un groupe ouvert, avec un engagement trimestriel.
C'est dans ces deux ateliers que se déploient le plus les passages entre dedans et dehors, favorisant l'expérimentation concrète la plus riche entre ces deux espaces. Leur visée est principalement socio-thérapeutique. La dimension transitionnelle est vécue entre l'intérieur et l'extérieur du CATTP.
Le dehors
Certains ateliers ont lieu totalement hors des lieux du CATTP: Groupe d'écriture dans une médiathèque, atelier théâtre, relaxation dans une MJC.
Globalement, il est à noter que les personnes qui fréquentent ces ateliers peuvent être plus à distance, plus autonomes et ne nécessitent pas d'être contenues dans des espaces sécurisants, contenants, très structurés. Il ne s'agit pas, pour ces personnes, de proposer un travail sur la fonction contenante, mais plutôt sur la fonction de symbolisation, sur la mise en liens. Ces personnes ont d'ores et déjà
des capacités à se situer dans un extérieur vécu comme positif ou tolérable
, source d'apports intégrables (photos prises lors de ballades comme support d'écriture) ou comme lieu d'une expression reconnue (pièces de théâtre jouées dans différents lieux).
Nous retrouvons dans ces ateliers le travail des dimensions psychoaffective et de sociothérapie. Mais ils permettent aussi l'intégration de la personne dans la cité, la découverte de lieux extérieurs et favorisent un positionnement autre que celui de malade dans un lieu de soin. L'espace transitionnel de la personne est raisonnablement efficient. La dimension transitionnelle est vécue entre différents degrés d'extériorité, différents lieux de l'extérieur réel.
L'atelier de relaxation ou l'enveloppe de protection
L'exemple des difficultés rencontrées pour l'atelier de relaxation peut illustrer les difficultés à positionner un atelier en fonction des processus thérapeutiques recherchés. Cet atelier a été transféré, dans les locaux d'une MJC, pour des raisons de place et de politique d'extériorisation. Lors de l'évolution de cet atelier, il s'est avéré de plus en plus difficile d'
offrir un espace suffisamment sécurisé aux patients
. (changement de salle, intrusions sonores et physiques). Ces difficultés ont conduit progressivement, à la remise en question de l'extériorité d'un tel groupe de relaxation.
Une séance peut en donner une illustration. Trois personnes sont présentes. La discussion de départ porte sur
l'extérieur négatif:
milieu conjugal ou familial, milieu professionnel, amical, ou relationnel vécu comme intolérants, rejetants, agressifs. A la suite de ces plaintes, une expérimentation est donc proposée à ces trois personnes, consistant à associer à la respiration, une image de lumière ou de couleur, comme élément extérieur positif à accueillir en soi. Voici leurs vécus:
L'une des personnes visualise des
petites bougies
lors de l'expérimentation par induction visuelle Durant le temps musical qui vient ensuite, elle entend les bruits d'eau de la musique comme autant de gouttes de lumière qu'elle peut intégrer et cela lui est agréable.
Une autre participante visualise et
intègre une couleur jaune
dans un sentiment positif, jusqu'à ce que les bruits d'eau se mélangent aux bruits extérieurs à la salle et deviennent désagréables, vécus comme agressifs ("bruits de chasse d'eau comme dans des hôtels où il est impossible d'agir dessus, bruits des voitures").
La troisième participante inspire une sorte de
brume grise imaginaire
, qu'elle relie à la couleur "passe partout" de son pull-over. L'expérimentation est vécue comme négative, se mêlant aux reproches de son mari car elle porte, selon lui, trop de gris. Elle ressent une douleur intérieure, car dit-elle, rien de bon ne peut venir du dehors, même dans son imaginaire. De plus, ajoute t'elle, le bruit extérieur des voitures l'incline plus à penser à la brume grise qu'à toute autre image.
Il est possible de constater la difficulté pour ces personnes d'introjecter des éléments extérieurs de façon positive, difficulté personnelle et relationnelle avant tout, mais qui peut être encore renforcée par la présence d'un extérieur vécu comme trop intrusif sur le plan sonore. La fonction pare-excitation de la peau, décrite par D.Anzieu, censée protéger des agressions extérieures, est ainsi mise à mal et empêche un sentiment de sécurité suffisant pour un véritable lâcher prise.
Bien positionner les ateliers
Il est donc important, dans une telle structure, de bien positionner les ateliers, au-dedans ou au-dehors des lieux institutionnels de thérapie. En effet, les effets n'en seront pas les mêmes selon les lieux où ils se déroulent et les possibilités thérapeutiques seront différentes. Ainsi, les groupes de thérapie nécessitant des
cadres contenants
, et/ou sécurisants, ont intérêt à se dérouler au-dedans de l'espace institutionnel. Au contraire les groupes de thérapie nécessitant que les patients
retrouvent en eux-mêmes cette fonction contenante,
qu'ils explorent leur capacités de symbolisation, ou qu'ils mettent leurs acquis à l'épreuve de la réalité extérieure, pourront se dérouler dans l'entre-deux ou au dehors.
L'inclination des thérapeutes à offrir un bon dedans, c'est à dire à se situer plutôt dans le maternel régressif, réparateur, porteur, accueillant, contenant ou à se référer à un tiers symbolique extérieur, c'est à dire à se situer dans l'ordre de la loi, de la distance, donc du côté du verbe et du paternel, seront aussi des déterminants qui joueront dans le positionnement des ateliers. La possibilité de jouer de
l'alternance entre ces deux modalités
permet la circulation entre un bon dedans et un dehors sécurisé.
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