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» Modèle des Thérapies cogntivo-comportementales
Modèle des Thérapies cogntivo-comportementales
O
u comment tenter de modifier un comportement
jugé inadapté ou source de difficulté pour la per
sonne
Le
s thérapies comportementales et cogn
itives ou TCC sont l'application de
la psych
ologie expérimentale
. Elles on
t donc é
vol
u
é en fonction des prog
r
è
s de cette
discipline.Ce courant se base sur des théories, donnant naiss
ance à des thérapies et à des outils spécifiques. Dans ce domaine, la
thérapie doit donc se fonder sur des connaissances is
sues de
la psychologie scientifique.
Ces théories
s'appuient donc p
lus volontiers des références neuronales, cérébrales ou des références issues de normes de comportement socialement admis par le plus grand nombre. Les formes de thérapie qui découlent de ces théories, sont plutôt
des thérapies du moi dans sa dimension consciente
, logique, réflexive.
Les
TCC
sont actuellement en développement et fleurissent sous des formes très diverses, souvent dans des programmes de techniques de re-médiations cognitives, de ré-habilitation psycho-sociale, ou de groupe de psycho-éducation.
Les 3 vagues
et leurs f
ondements théoriques
Le courant thé
orique des TCC se base sur
trois types de théories
:
Les théori
es de l'apprentissage avec le conditionnement classique de Pavlov, le conditionne
ment répondant de Skinner et
l'apprentissage social de Bandura
Les théories
cognitives
de Beck et Ellis,
dans lesquelles
l’esprit
est considéré comme un systè
me de traitement de l'information
Les théor
ies des émotions (Drawin, Eckman)
Ce
courant a donné lieu à
trois vagues successives
, proposant
des thérapies différentes:
Entre
1920 et 1950
: La première vague est
comportementale
.
Cette ph
ase
repose essentiellement sur l'analyse expérimentale des comportements et sur leur changement.
les
préoccupations scientifiques
vont donc surtout se centrer
sur ce qui est observable et rejeter
ce qui reste
inobservable
(incons
cient et introspection)
. Cette méthodologie
vise à tenter d'éliminer ce qui relève de l'intériorité.
A partir des années 50: La deuxième vague est
cognitive
, avec l'arrivée de la cybernétique et de l'informatique . La psychologie s
'intéresse donc
aux fonctions mentales comme l’attention, la mémoire, la perception, la représentation, la catégorisation, le raisonnement, les structures cognitives. L'étude des pensées et d
es systèmes de croyances
, aboutit à l'idée que les troubles se
raient liés principalement à des croyances
irrationnelles
et fausse, à des pensées automatiques qu'il fau
drait
identifier
, puis changer,
à des schémas co
gnitifs dysfonctionnels.
La troisième vague
, dite
émotionnelle
, débute dans les années 1990, elle accorde une plus grande place à ce qui pouvait auparavant sembler en dehors de la science: l'affectivité
, avec les
sentiments, les émotions, les motivations.
Une attitude d
e consc
ience et d'acceptation
à la conscientisation des émotions et cognitions et à une attitude d'accuei
l
, c'est à
dire une acceptation des idées pénibles au lieu d'un évitement. Ce
tte attitude se centre donc sur l'instant présent.
A partir de ce
la, des
psychothérapies se développent, centrées sur l’émotion comme la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience
(mindfullness ou médiation en pleine conscience) ou
la thérapie par l’acceptation et l’engagement (ACT).
Chaque vague intègre la précédente, on peut aujourd'hui parler de thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles.
Le parcours type
Les thérapies issues de ces courants théoriques ont pour point c
ommun de proposer des
protocoles précis
à appliquer en thérapie. Le
parcours
type peut être défini comme suit:
Analyse fonctionnelle:
Une première
rencontre ou
accueil va permettre
un
e anamnèse de l'his
toire de la personne et des troubles, une analyse de la demande de la
personne
.
Ce temps permet de mieux définir les comportements
, images ou pensées
qui posent pro
blème,
en considérant que
un comportement est jugé
inadapté
s'il est une souffrance pour la personne.
C'est au
ssi le moment
de faire des évaluat
ions (psychométriques pour les psychologues)
, de confir
mer
la pertinence d'une TCC en fonction du diagnostic (psychiatres et psych
ologues)
. Cette analyse peut demander plusieurs
séances.
Objectif et contrat thérapeutique:
ces thé
rapi
es
se proposent comme une collab
oration entre thérapeute et patient, avec l
a claire
définition
d’objectifs
négociés
, explicités
,
applicables. Souvent, les
objectifs
des
patients
peuvent être flous
, gl
o
baux
ou irréalisables (être heureux ou redevenir comme a
vant).
Le diagnostic est lui aussi expliqué
, soit par des inf
oramtions donnés par le psychiatre ou le psychol
ogue (en individuel ou en famille) soit lors de groupe de psycho-éducation ,
autour
des sym
ptômes
Th
érapie:
La phase thérapeutique en elle-même propose un versant cogn
itif (information
s diverses pour la personne
pour qu'elle
devienne
experte de ses troubles et de ses manifestations, pour pouvoir en identifier les répercussions dans sa vie, ap
prentissages de nouvelles stra
tégies
, restruc
turation cogn
itive
) et un versant comportemental (techniques
d'exposition imag
inaires ou d'im
mersion en situation dans les cas de phobie, taches à
réaliser
en
tre les séances de type observations à noter dans un carnet
,
utilisation de relaxation ou médiation en pleine conscience, etc..)
Évaluation
et fin de thérapie
:
il est nécessaire d'avoir une évaluation régulière pour apprécier l'év
olution de la personne, proposer des ajustements, savoir quand la fin de la thérapie approche. Lorsque la séquence centrée sur un comportement prend fin, la thérapie s'ach
è
ve ou une autre séquence peut commencer. des séances dites de contrôle ou de maintien peuvent alors être propsoées, pour maintenir les acquis de la thérapie
;
En ergot
hérapie
Certains ergothérapeutes trouveront donc leur cohérence dans les thérapies cognitives et comportementalistes, mettant l'accent sur des théories d'apprentissage, d'éducation thérapeutique, d'exercices, plus proches de visée rééducatives.
Dans cette orientation, le patient est situé en tant que personne n'ayant pas acquis certaines capacités cognitives en temps utile ou présentant des déficits dans ce domaine.
Il s'agirait alors, de le
rééduquer.
Ces théories sont souvent utilisées dans les cas de schizophrénie, de troubles obsessionnels graves, de pathologies addictives ou de démence. Elles conduisent à des prises en charge plutôt directives.
Ces théories semblent intéressantes à considérer
en particulier en ce qui concerne la psychose
. En effet, elles mettent en évidence, par exemple, la notion de sur-stimulations cognitives. Il semble que la personne psychotique soit à même de supporter plus aisément qu'une personne normale, des stimulis sensoriels parasites, qui ne l'empêchent pas de se concentrer sur une tache donnée. (Par exemple calculer en écoutant de la musique). La personne psychotique, en effet, vit un clivage sensoriel qui lui permet de passer d'une stimuli sensoriel ou relationnel à un autre, en étant totalement en prise avec cette situation ou cette relation, sans intégrer le reste. La personne ne peut donc percevoir l'ensemble d'une situation ou d'une relation comme un tout, et a beaucoup de mal à hiérarchiser des priorités. Elle surinvestit l'élément du moment (personne, situation, activité) pour totalement l'oublier quelques instants plus tard et passer à autre chose. Ceci explique en particulier, les capacités intellectuelles, parfois surprenantes des personnes psychotiques ou autistiques, qui n'ont pas de troubles de l'intelligence mais de l'organisation.
Par contre, en ce qui concerne les symptômes névrotiques , dépressifs, anorexiques cela demeure plus discutable. En effet, ces symptômes sont aussi et probablement surtout,
des messages issus de l'inconscient du sujet.
Proposer une thérapie exclusivement centrée sur le contrôle, la transformation du symptôme, risque d'en faire surgir un autre ailleurs, car
le message de l'inconscient n'aura pas été entendu
. Il n'en demeure pas moins que selon la pathologie, l’âge et les capacités du sujet à se remettre en question, il sera parfois nécessaire d’utiliser de telles méthodes centrées sur le comportement apparent
, le moi et la volonté.
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