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Processus primaires et secondaires

Lors de la construction psychique de notre identité, notre dimension pulsionnelle (voir pulsions de vie, pulsions de mort) prend son origine dans la çà. Progressivement, le moi qui se constitue à travers des expériences, des identifications, des relations va devoir renoncer à un mode de fonctionnement centré sur le principe de plaisir et d'immédiateté (les processus dits primaires) pour passer à un mode de fonctionnement plus élaboré et plus soumis au principe de réalité. Ce passage des processus primaires au processus secondaire, signe que la personne dans le monde de la normalité, ou tout au moins de la névrose, c'est à dire s'est organisé dans une structure psychique non psychotique.


Processus primaires


Dans le cadre de la psychose, le moi, mal distingué du non moi, utilise des mécanismes de défense très archaïques pour tenter de lier l'énergie pulsionnelle massive issue du ça. (voir mécanismes de défense psychotique ). Les mécanismes de défense archaïques sont principalement le clivage, la projection (au sens pathologique), le déni de la réalité. L'énergie libre de la pulsion cherche donc à se décharger dans une recherche de plaisir immédiat. Il s'agit d'un fonctionnement très archaïque de la psyché et les pulsions sont, le plus souvent, "agies", avec de grandes difficultés à supporter des frustrations et à pouvoir différer leur satisfaction.

Dans le cadre de la psychose, il s'agit donc de permettre à ces personnes de trouver le chemin de l'élaboration des pulsions, dans leurs dimensions de destructivité, de morcellement, de décharge dans l'immédiateté. Il est à remarquer que l'étayage de ce processus psychique va pouvoir permettre aussi d’utiliser de nouveaux mécanismes de défenses, plus matures, moins archaïques et coûteux pour le psychisme du patient. Les personnes état-limites, dans la mesure où elles utilisent aussi des mécanismes de défenses de type psychotique (clivage de l'objet) peuvent être concernées par ce travail.

La première étape qui concerne le revécu de la pulsion va se révéler délicate avec ces personnes. En effet libérer la charge émotionnelle n'est pas un acte anodin et inciter à l'expression pulsionnelle libère des forces dont il faut bien mesurer l'impact. Pour les personnes psychotiques il faut en effet savoir mesurer quel type d'activités pourra être utilisée sans impliquer une libération pulsionnelle trop massive et incontrôlable. Nous n'utiliserons donc certaines activités qu'avec précautions, en considérant la charge cathartique et son potentiel de destruction.

En ce qui concerne la mise en forme, il faut savoir les sujets psychotiques peuvent parfois juste jouer avec les matériaux sans qu'une forme aboutie ne puisse s'inscrire vraiment. Comme des bouts de choses archaïques, émergeant sans encore de lien. Le clivage du moi est à l’œuvre. La mise en forme peut aussi se révéler esthétique, formelle, imitant la réalité, plaquée, répétitive, sans avoir valeur d'expression d'un ressenti personnel. Parfois les personnes psychotiques ont des difficulté à arrêter les choses dans une forme donnée et précise. La dimension du creux est souvent inscrite dans les objets en argile, qui ont du mal à tenir, à exister. Ces amorces de représentations d'états internes ne sont, le plus souvent, pas reconnues comme telles par la personne.

La fonction de mise en cohérence, de mise en lien, est touchée chez les personnes psychotiques. Les ressentis sont dispersés, non reliés, incohérents. Les images et les mots ne sont pas reliés de façon cohérente. Pour ces personnes c’est le lien entre pulsions et représentations de ces pulsions, qui n’est pas efficient. Le lien entre le besoin, la sensation, la perception (du domaine de la pulsion ) et ce qui peut venir la représenter, la signifier puis la satisfaire, n’est pas un lien logique et cohérent. Il est donc très important d'aider les patients à mettre des mots sur ce qui se passe, les situations, les événements, les ressentis, etc...

Il est important de bien comprendre que pour ces patients la fonction de symbolisation n'est pas opérante et qu'il ne faut pas croire que nous allons pouvoir réparer ou restaurer ce processus, au sens où la personne pourrait retrouver, en pleine autonome psychique, des capacités de symbolisation. Nous pouvons le soutenir, l'aider à vivre des situations ayant du sens, l'aider à faire des liens.

Chez les personnes états limites, le recours à la pensée n’est pas toujours possible non plus, mais sans présenter les mêmes ruptures entre sensations et représentations, entre choses et mots. La rupture se situe au niveau de l’acceptation ou non, de certaines parties de soi (pensées, actes, sensations), vécus comme mauvaises et donc inacceptables. L’énergie tente de s’écouler dans l’action qui soulage de la tension psychique, de l’angoisse.



Processus secondaires

L'élaboration psychique des pulsions peut concerner aussi les personnes présentant des troubles de l'humeur (agressivité passive, désir de mort), les personnes alcooliques (compulsions, répétitions, équivalent suicidaires), les jeunes filles anorexiques, leur défi à la mort et leur évitement soigneux de toute dimension charnelle trop chargée de libido. Cette élaboration psychique est également nécessaire pour les personnes névrosées mais présentera alors, des aspects particuliers.
Pour ces patients, ce sont des conflits intra-psychiques, entre le principe de plaisir et le principe de réalité , mais aussi entre les différentes instances psychiques qui peuvent générer de l’angoisse. Ces conflits sont partiellement conscients, mais surtout inconscients. Ils se situent soit entre l'individu et son environnement soit à un niveau intra-psychique. Dans le cadre de la névrose, c'est entre le surmoi et le ça que, le plus souvent le conflit s'installe.

Dans le cadre des personnes névrotiques, le Moi existe et va pouvoir utiliser les processus secondaires pour lutter contre l’émergence de l'angoisse. Cette utilisation des différents mécanismes de défense va permettre un compromis entre la satisfaction du désir et le respect de l'interdit extérieur ou intériorisé. Si cette formation de compromis se révèle inefficace, l'angoisse revient, et la voie du symptôme va alors prendre place. Ces personnes ont déjà des capacités de représentations plus élaborées que les personnes psychotique et elles ont déjà intégrés des processus de défense (liaison de l'énergie libre par le moi). le travail portera donc sur le fait de les aider à retrouver des mécanismes de défense plus opérants, plus efficaces. Le moi pourra alors développer des mécanismes de défense plus matures et de plus haut niveau, comme par exemple la sublimation. La connaissance des mécanismes de défense du moi qui permettent de lier cette angoisse et de protéger le moi, va contribuer à mettre des mots sur ce qui se joue en ergothérapie. Même si nous n'avons pas toujours bien conscience de ce qui se joue, l'ergothérapie permettra une mise en jeu des mécanismes de défenses favorisant la formation de compromis.

En ergothérapie dans la mesure où nous proposons à la personne de projeter au dehors des éléments intra-psychiques pour leur permettre d'apparaitre sous d'autre formes, en images, collages, écriture, sculptures, nous allons permettre à l'énergie libre de ces personnes de se lier à de nouvelles représentations concrétisées dans la matière. Ces projections ainsi exprimées, externalisées pourront ensuite être mentalisées, intériorisées. Certaines créations peuvent devenir ainsi de véritables représentations d'un état psychique, d'un ressenti, d'une sensation intérieure. Ce sont ces productions qui peuvent conduire à une évolution intra-psychique grâce à l'introspection et à la mise en jeu des capacités de symbolisation de ces personnes.

Lors des temps de parole, la verbalisation permet alors l'expression et la conscience de cette transformation des éléments intra-psychiques qui causaient le conflit intérieur et l'angoisse, en sachant qu'il ne s'agit pas de trouver une seule cause à l'origine de cette angoisse. C'est un peu comme leur proposer de voir les choses sous un autre angle, de considérer différentes facettes d'eux-même, d'entendre, en thérapie de groupe, d'autres façon de voir et de gérer les situations angoissante, d'imaginer, d’exprimer, de découvrir comment utiliser d'autres mécanismes de défense que ceux qui ont pu échouer. (Voir mécanismes de défense névrotiques )

(voir aussi schéma sur symbolisation primaire et secondaire)





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