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Accueil » Relaxation, hypnose ou méditation?

Relaxation, hypnose ou méditation?

Quelques différences ou similitudes sont possibles à identifier entre ces trois pratiques. La notion d'état modifié de conscience est une voie d'exploration possible. (voir niveaux de conscience). Les intentions de ces trois pratiques peuvent aussi être considérées pour mieux les distinguer ou les relier. Une pratique de ces trois types d'expérience reste la meilleure façon de les ressentir...

Relaxation
Les techniques classiques de relaxation sont basées sur la détente musculaire d'une part et sur la détente neurovégétative qui en découle, d'autre part. Le travail de détente des tensions musculaires excessives s'adresse donc au système nerveux central, tandis qu'au niveau neurovégétatif, c'est l'activation du système parasympathique qui est recherchée. Une possible modification de l'état de conscience de la personne relaxante peut-être également induite, recherchée, constatée. Ce sont les fameuses ondes alpha. 2 grandes intentions ont donné lieu à deux grandes lignées de relaxation:

  • La technique de Jacobson est basée sur la conscience d'une alternance de tension et détente. Cette relaxation possède donc une dynamique, elle est dite relaxation active. Elle est apparentée à des techniques très diverses, dérivées ou proches de cette philosophie active: gymnastique douce, méthode T.Bertherat, Eutonie, anti-gymnastique, méthode Martenot, yoga, etc...
  • La technique de Schultz est basée sur un parcours mental, pratiqué en individuel et proche d'une technique d'autosuggestion. Elle reprend les notions de lourdeur, chaleur, auto induites dans le corps, zone après zone, d'une façon plus "passive". Les techniques qui s'apparentent à cette dernière sont la sophrologie et les formes de relaxation utilisant l'induction, soit sensorielle, soit visuelle ou associant les deux.

Une sorte de double conscience est perceptible dans la relaxation durant laquelle nous écoutons les sensations corporelles, presque comme un observateur extérieur, avec l’intention de provoquer un état de détente et de flottement agréable. Durant ce temps, le lien entre le corps et l’esprit peut se relâcher, l’un pouvant prendre le pas sur l’autre. Ainsi les personnes plus sensibles aux sensations corporelles vont les ressentir de façon plus intense : chaleur, lourdeur, lâcher prise. Tandis que les personnes plus sensibles à l’esprit, vont avoir le sentiment d’être ailleurs, d’entrer dans des images spontanées ou induites. Cette prépondérance des images sur les sensations corporelles peut conduire certaines personnes à une sensation de sortie extra-corporelles, avec un sentiment de légèreté et de « sortie » de l’esprit hors du corps. Le sentiment de flottement agréable a été amplement décrit en relaxation et en sophrologie. Fondée par Caycedo, cette dernière pratique s’appuie sur la notion des ondes cérébrales alpha permettant d’expliquer en partie, cet état de flottement entre-deux.



Hypnose Ericksonienne
L'hypnose Ericksonienne, créée par Milton Erickson (1901-1980), est un outil proposant une approche souple, adaptative et beaucoup moins intentionnelle qu'une hypnose avec des inductions très directives. L'état de transe hypnotique propose lui, une dissociation psychique, qui peut sembler proche de la double conscience vécue en relaxation, mais avec une intention de provoquer un travail de l'esprit sur l'esprit, donc plutôt de la conscience sur l'inconscient. Le relaxation va utiliser la conscience pour détendre les muscles, ou des visualisations agréables pour obtenir un lâcher prise. L'hypnose Ericksonienne va permettre à la personne de se relier à ses ressources intérieures et à les inciter à se mettre au travail.

M.Erickson pratiquait à sa façon, dans une approche tout à fait originale, appuyée sur sa propre expérience de vie. Dans cette approche, il s'agit d'aider la personne à entrer en lien avec ses ressources intérieures, dans un dialogue interne avec soi-même en état modifié de conscience. M. Erickson soulignait l'importance d'une approche singulière et très personnalisée, pour se mettre à l'écoute de l'inconscient de la personne. La notion d'inconscient, selon Erickson est très différente de celle de Freud. Freud, en fait un réservoir de ce qui est refoulé et donc souvent avec une coloration un peu péjorative, tandis qu'Erickson en fait une sorte de puissance interne bienveillante, pleine de ressources. Un juste milieu entre ces deux extrêmes doit se trouver quelque part en nous...Après tout, Freud avait bien commencé par travailler en hypnose avant de lui trouver un petit gout sulfureux et des intentions un peu trop manipulatrices. La question légitime qui reste posée est celle de savoir si la conscience peut avoir une réelle influence sur l'inconscient. Freud proposait de jeter un pont entre conscient et inconscient grâce aux rêves, aux lapsus et aux associations libres. Erickson propose de les relier avec l'intention de trouver des ressources dans l'inconscient pour les mettre en lumière. Il reste à chacun d'essayer, de tester, sans entrer dans une croyance excessive dans l'une ou l'autre solution...

L'hypnose est une pratique thérapeutique et nécessite donc un hypno-thérapeute. Elle peut être considérée comme une thérapie brève, ne nécessitant pas un trop grand nombre de séances. L'intention est donc d'induire un changement interne (processus psychiques) et externe (comportement). Le travail est une alliance et une coopération, à partir des demandes des patients qui vont travailler leurs images intérieures, compétences, dans une intention de changement. Il ne s'agit pas de retirer quelque chose ou de lutter contre un symptôme, mais d'ajouter un quelque chose de l'ordre du possible, du changement. L’hypnose est donc avant tout une thérapie, qui peut ensuite permettre de l'auto-hypnose à condition d’avoir déjà exploré cet état modifié de conscience avec un ou une thérapeute. L'auto-hypnose devient alors un outil à la disposition des personnes et de leur mieux-être.



Méditation
La méditation puise son origine dans la méditation bouddhiste et a pris racine en occident lorsque les tibétains, chassés de chez eux, ont installés des centres de méditation. Le Dalaï-lama et Fransico Varela (chercheur en neurosciences) se sont ainsi rencontrés pour jeter un pont entre méditants et chercheurs. Les neurosciences, dans les années 90, ont ensuite confirmés grâce à l'imagerie cérébrale, l’intérêt d'une telle pratique et surtout les modifications de structure de certaines régions cérébrales. La médiation met l'accent sur la dimension attentionnelle, mais les termes qui la définissent varient tant suivant les auteurs et leur origine laïque, spirituelle ou religieuse qu'il est complexe de s'y retrouver. Globalement, nous pouvons constater que l'intention générale de ces pratiques sont d'amener les processus mentaux sous un certain contrôle de la conscience, avec l'intention d'induire du calme, de la paix, de la sérénité

La méditation peut être centrée sur la concentration, sur la pleine conscience, sur le mouvement. L'intention est donc d'être en conscience de soi dans toutes sorte d'expériences. Cette conscience peut être plutôt corporelle (sensations, perceptions, ressentis, sensorialité) et/ou psychique (meilleure conscience de ses état mentaux, de ses émotions, de leurs répercussions). Les mots clefs en sont : prise de conscience, sensations corporelles, état modifiés de conscience, présence à soi-même, conscience vigilante. Vue sous cet angle, la méditation se propose comme une pratique personnelle, une sorte d'hygiène de vie centrée sur des bonnes pratiques et des idées de prévention. Ces notions font "bon ménage" avec les techniques asiatiques centrées elles aussi sur la prévention, en permettant au corps de "se débrouiller" tout seul. La méditation conduit, in fine, au non-agir, au laisser faire, à l'acceptation, au lâcher prise. 

La notion de conscience de soi a été réactivée de façon de plus en plus intense, grâce à la méditation de pleine conscience (mindfulness) dont s'emparent actuellement de plus en plus, les thérapeutes, tant dans le domaine de la santé mentale que dans le domaine du soin somatique. Ainsi un programme de réduction du stress en 8 séances, développé par Jon Kabat Zin est basé sur la méditation de pleine conscience. Ce type de pratique s'éloigne des enseignements spirituels bouddhistes qui en étaient le c½ur et la base à l'origine. Ces pratiques sont de plus en plus utilisée en thérapie, amenant parfois du flou, entre des pratiques dites de développement personnel et des outils thérapeutiques. Cette forme de médiation invite à être en pleine conscience de toutes ses expériences subjectives personnelles, sans avoir d'intention précise. Par exemple, il est possible d’examiner ses émotions et leurs répercussions (pensées, images, sensations corporelles).



En conclusion
Même si certaines de ces pratiques peuvent sembler encore un peu occultes, teintées d'une sorte de magie, il faut donc se féliciter que les thérapeutes s'emparent d'outils psycho-corporels, créés comme l'a fait Erickson à partir de son expérience de vie ou appuyés sur des pratiques spirituelles laïcisées. Les notions de valeurs, de ressources et de compétences de la personne sont ainsi mises en valeur. Nous avons sans doute, encore du chemin à faire avant de ne plus être des thérapeutes en position haute, mais la voie semble bien ouverte de pouvoir écouter l'autre et soutenir ses capacités d'auto-détermination.











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