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Accueil » En chirurgie bariatrique » Une vision holistique

Ménager ses articulations


"Ménager ses articulations" est un groupe proposé par Sylvie Schamber, ergothérapeute dans un pavillon de rééducation du CHRU de Nancy.  Voici son texte, qui rend compre de son expérience dans le cadre d'une prise en charge dans un parcours de chirurgie bariatrique.

Tout le monde est confronté à un moment ou à un autre à des douleurs articulaires. Elles sont dues :

  • à un accident de voiture, de loisir ou domestique
  • à des gestes professionnels traumatisants et répétitifsà un surpoids
  • à une usure plus ou moins précoce des surfaces articulaires
  • à une maladie particulière qui touche les articulations

Notre réaction face à la douleur peut être variée et dépend de son intensité, sa croyance et notre psychologie. Face à une douleur qui nous empêche de réaliser une activité, plusieurs réactions sont possibles : Ne plus faire et laisser faire à un tiers, faire autrement (posture, geste…) ou faire avec une aide technique.


Méthodologie
L’atelier dure environ 2h avec en moyenne de 2 à 8 personnes. L’intérêt du groupe n’est pas à démontrer car chacun a des douleurs et le partage verbal permet d’entendre les solutions et les « trucs » des autres participants. Nous sommes tous concernés.
L’atelier se déroule suivant des étapes qui le structurent.


Présentation
Dans le cadre de ce groupe d’échanges de deux heures, lorsque tous les participants sont présents, nous réalisons un tour de table et chacun se présente : Nom, prénom et âge ; type de domicile (conditions architecturales, salle de bain) ; vie de famille ; profession ; loisirs ; autres pathologies ; douleur qui est quantifiée.

Cette présentation se termine par une proposition faite à chaque participant de pouvoir changer de chaise ou de position si des douleurs s’installent durant la séance. Il est également possible de marcher dans la salle.


Métaplan
Un métaplan est réalisé avec une silhouette dessinée sur un paperboard. Chaque participant note sur des post-it ses articulations douloureuses et les positionne ensuite sur la silhouette à son emplacement anatomique. Au même endroit de la silhouette il peut donc y avoir plusieurs post-its. Ceux-ci ne doivent pas cacher ceux qui ont été positionnés précédemment, car la douleur de chacun compte et doit pouvoir être visible. Chaque participant se lève à tour de rôle pour les mettre en place sur la silhouette ou l’ergothérapeute le fait, si nécessaire, pour éviter des douleurs de transfert.

Dans un second temps, sur le même métaplan, les participants viennent indiquer les activités gênées par les douleurs. Des post-its de couleur différente leur sont proposés pour écrire l’activité posant problème, avec pour consigne d’écrire une seule activité par post-it. Ces post-it sont alors installés, en périphérie de la feuille, comme une sorte de cadre, en essayant de les positionner à la hauteur de l’articulation concernée.


Discussion
Le temps de la mise en commun et du partage verbal peut alors commencer. Chaque activité est prise l’une après l’autre et chacun avance les solutions qu’il pourrait proposer : solutions techniques, d’organisation, d’aménagement, d’éducation gestuelle…Le groupe a parfois du mal à démarrer, car il arrive que les participants ne se connaissent pas. Mais les sujets pratiques et quotidiens abordés amènent chacun dans la conversation en toute sécurité. Ce temps est la partie la plus longue de l’atelier et l’ergothérapeute s’applique à répondre à toutes les questions, en veillant à la participation de chaque personne. Un groupe de deux personnes est moins interactif qu’un groupe de 8 personnes, mais même dans un grand groupe, il est important que chacun prenne la parole et que personne ne monopolise la conversation.

L’ergothérapeute aborde parfois des sujets non sollicités, tels que la sécurité de la douche ou dans les escaliers, le chaussage. Parler de la manière d’entrer dans une voiture ou de la façon d’adapter les loisirs est également important. Enfin parler de l’aide parfois nécessaire de la famille s’impose, car beaucoup de femmes semblent mettre un point d’honneur à tout réaliser seules. L’ergothérapeute insiste sur le fait qu’il faut continuer à sortir et poursuivre des activités valorisantes. Il faut rappeler aussi qu’il est important de s’autoriser un temps pour soi et écouter ce que le corps murmure aux oreilles souvent non attentives. Les aides techniques sont présentées aux patients qui peuvent les tester. Des photocopies de références peuvent être proposées. Certains notent les références ou prennent en photo les objets.

Les patients sont très à l’écoute lors de cet atelier « pratico-pratique » qui tente de répondre aux incapacités évoquées. Lorsque l’ergothérapeute ne peut pas avoir de réponse à proposer, par exemple dans le cas d’une situation professionnelle particulière, elle oriente alors la personne vers le médecin du travail, le CHSCT de son établissement ou son encadrement (ou les instances qui vont les remplacer).


Evaluation
Une évaluation anonyme est faite en fin d’atelier. Les principaux items de cette évaluation portent sur :
  • Les attentes de la personne et les réponses qui ont pu y être apportées (gestuelles ou aides techniques)
  • Les changements qu’ils pensent pouvoir mettre en place dans leur vie quotidienne
  • Le sentiment d’intégration groupale
  • L’évaluation de la clarté des informations et de la durée de la séance
En fin de séance, l’atelier est tracé dans le dossier de chaque patient en notant succinctement les informations du début de séance, la quantité de douleur, la participation et l’intérêt trouvé à l’atelier.

Les patients semblent satisfaits du moment partagé et des réponses données. Ils peuvent également joindre l’ergothérapeute par téléphone dans le service de rééducation si d’autres questions leur viennent à l’esprit. Cet atelier est très valorisant pour l’ergothérapeute, car les demandes sont précises et les participants sont motivés. Ils attendent des réponses et des solutions pour augmenter leur autonomie.



                                                                        Cet article a été écrit par Mme Schamber Sylvie, ergothérapeute.
                                                                                           Il est donc sa propriété intellectuelle.



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