Peau de papier
S est un patient connu et reconnu du service. Venu et revenu. « Psychose, sentiment de persécution, pulsions destructrices envers lui-même et les autres, violence, service fermé ». Une chaine de mots qui n'est guère associative mais plutôt dissociante, tant il est difficile avec S. de créer du lien et encore plus une alliance thérapeutique. Pour lui, les médicaments sont mauvais, les thérapeutes des persécuteurs, la société une mach... [Lire la suite]
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Faire un cygne...
Une silhouette S dessine à grands traits rapides et sans réfléchir, la structure centrale du dessin, avec quelques éléments autour. Il contemple les traits et y découvre un cygne, s'appuyant sur mon regard pour confirmer que je le vois bien aussi. Nous nous mettons d'acc... [Lire la suite]
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Moi-peau
C’est du côté de D.Anzieu (1995) que je suis allée chercher des références pour mettre des mots sur ce qui se jouait dans la thérapie. Sensible à cet auteur et à sa forme de pensée du fait de mon utilisation des thérapies psycho-corporelles, la notion de Moi-peau m’est familière. D.Anzieu a mis en évidence le fonctionnement analogique de la peau et du moi et a développé la notion de Moi-peau. ... [Lire la suite]
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Contenant et contenus
Nommer pour donner corps Lorsque nous regardons le dessin, et que S me demande mon avis sur ce qu’il a fait, je parle des différents éléments en utilisant des verbes tels que: solidifier, consolider, distinguer, pour mettre des mots ayant du sens. Nous passons progressivement ensemble, de la contenance aux contenus, des choses aux mots. ... [Lire la suite]
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Sentiment d'identité
Après le dessin du cygne, S fait une pause durant quelques séances. Il fera à nouveau une demande pour dessiner ensemble. Je l’invite à patienter un peu, occupée avec d’autres patients et de ce fait, il dessine seul la structure de base du dessin, hors de ma présence à ses côtés. Il est désormais capable « d’être seul en présence des autres », une notion chère à D. Winnicott. ... [Lire la suite]
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Des visages
Dans le bas du dessin du visage, il subsiste des personnages encore dans la confusion. Entre une bonne s½ur, un chinois et même un requin, des éléments apparaissent, se surajoutent, changent. Il commence par la bonne s½ur, qui se trouve dans la bouche du personnage, confondue avec elle. Selon la façon de regarder le dessin, il est possible de voir la bouche ou le personnage, dans une sorte de trompe l’½il, confusionnel. Cette fois... [Lire la suite]
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Toi(t) et moi
Progressivement, S pourra réaliser des dessins à 3, avec la stagiaire ergothérapeute et moi, puis avec d’autres patients et stagiaires infirmiers, et sans moi. Les dessins sont nommés et affichés. Les titres qu’il propose sont parfois étranges et hermétiques, mais lorsqu’il faut se décider en groupe pour le titre, il peut intégrer les idées des autres, un peu plus réalistes. Un des dessins disparaitra, ce qu’il s... [Lire la suite]
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