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Ce site est en constante évolution et lorsque des articles sont en travail, ils sont signalés en début de page....
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Les étapes
»
Intervention en ergothérapie
Un fil conducteur
Le projet d’ergothérapie doit être à la fois
intégré
dans le projet institutionnel, cohérent avec lui, et à la fois
spécifique
dans l’apport de l’ergothérapie. Le plan de traitement en ergothérapie doit être centré avant tout sur une personne
et pas sur une pathologie
. (Même si, dans ce site pour des raisons d'enseignement et de trans
mission c'est pourtant le cas...)
Pour mettre en place
le processus d'intervention
en ergothérapie,
il faut préalablement savoir créer un dispositif théra
peutique, savoir recueillir les données nécessaires
,
accueillir une
personne
, évaluer les ressources sur lesquelles la personne et nous-
même allons pouvoir nous appuyer, établir une diagnostic en ergothérapie et
s
tructurer la thérapie
, au sens de poser des balises
, des poi
nts de repère pour l
e ou la
p
atiente
, proposer des objectifs respectueux de ceux du patient et enfin, analyser l'év
olution qui se déroule à travers les processus thérapeutiques qui émergent. (et le tout, dans le
parcours patient
, c'est simple, non? )
S
i le mot de
"prise en
charge"
est
souvent placé
entre
guillemets dans ce site
, c'est pour nous inviter, justement, à ne pas perdre de vue
que nous ne devons pas nous situer en position
dite haute, avec l
e sentiment (et surtout l'illusion) que nous savons ce qui est bon pour la personne et que nous allons nous en "charger" à sa place
ou avoir un "plan" tout fait, protoc
olisé à
l'
avance et dans lequel la personne n'a plus qu'à se glisser
en mode passif. Le terme de prise en soins peut être utilisé, éventuellement...ou encore accompagnement, en attendant qu'un modèle ergo français, nous fixe des repères, un jour peut-être, créé en coopération.
Créer un dispositif
Pour pouvoir proposer u
ne thérapie cohérente, il nous faut tout d'abord savoir mettre en place un dispositif thérapeutique, pe
nsé en amont de
la présence du patient
. (voir
Pourquoi et comment créer un dispositif?).
Pour créer ce dispositif, il nous faut
connaitre nos moyens thérapeutiques
globaux, qui sont
la
relation
t
hérapeutique, l
e
cadre
et les
activités
/
médiations
, ainsi que
l
eurs fonctions thérapeutiques particulières. Ce dispositif va être cons
titué de plusieurs atel
iers, groupes, ou tout autre type de prise en charge qui doivent être pensé aussi en fonction de
leurs
qualités respectives et de leurs liens
. Il faut ainsi un certain équilibre entre les atel
iers
cognitifs et d'expression, entre les ateliers dits ouverts ou fermés, entre les ateliers visant le soin psychique ou la réhabilitation.
A parti
r de ces 3 grands moyens thérapeutiques, nous allons
donc
créer des at
eliers
.
Nous pouvons ainsi mettre en place des
ateliers
, pré-déterminés à l'a
vance et
analysés
,
avec l'avantage de bien connaitre les processus qui peuv
ent se dép
loyer le plus faci
lement dans le type d'atelier choisi, qu’il s'agisse d'un atelier de vie quotidienne, cogn
itif, artisanal ou créatif
. L
'inconvénient des ateliers "
prêt
à porter" est qu'ils ne conviennent pas à tout le monde. Il reste toujours possible de laisser le choix à la personne de s'engager dans l'atelier qui lui semble le mieux lui convenir.
Nous avons à notre disposition des
outils thérapeutiques
nous permettant de proposer une thérapie adaptée à la personne
.
Nous devons donc connaitre, créer, savoir utiliser et proposer des
ou
tils thérapeutiques:
bilans, jeux, AVQ, activités manuelles, médiations expressives.
Il nous faut pouvoir
présenter ces outils thérapeutiques aux personnes, à des moments adaptés, en leur donnant le choix et en discutant de cela avec eux pour les
situer comme ac
trices et ca
pa
bles de
choix
.
(voir
activités thérapeutiques ,
médiations expressives ou projectives?
)
Nous devons aussi pouvoir proposer des
modalités
de thérapie adaptées au patient, à savoir de l'individuel ou du groupal
, une animation
directive ou non-directive,
en mono ou en co-animation
, des r
ituels de début et de fin de séance, un rythme de séances adaptés
.
Voir
un
powerpoint
sur la création d'un dispositif et
cours semestre 3
Accueillir la
personne
Une fois que ces ateliers et ces outils sont créés, connu
s, a
nalysés,
notr
e pr
atique va nécessiter
une prescription médicale
pour positionner l’ergothérapie comme une thérapie faisant partie intégrante de la thérapie institutionnelle. Il est important que cette prescription demeure la plus globale possible, de façon à pouvoir travailler avec le patient sur sa demande et ses attentes à lui ou à elle, et avec nos objectifs d’ergothérapeutes.
Nous
devrions pouvoir, idéalement, pré
senter plusieurs outils thérapeutiques adaptés
, balayant les AVQ, activités
cognitives
et médiations expre
ssives afin de permettre au patient un choix éclairé
lors d
u
temps d'acc
ueil.
Permettre alors à
la personne de choisir, va favoriser
son engagement dan
s l
a théra
pie.
(voir
entrer en relation
).
Les notions d'
empathie
, d'écoute,
de reformulation sont importants à savoir utiliser. Un l
ieu particulier peut-être nécessaire.
Ce temps d'accueil peut se faire sous forme d'un entretien, d'une visite des atel
iers
. Il est important qu'à la fin de cett
e rencontre, le projet thérapeutique du patient nous soit clair et qu'il sache, de son c
ôté
, à quoi il va pouvoir s'attendre.
Un contrat mutuel
est passé, soit moral, soit écrit. Chacun des protagonistes s'engage
à respecter le contrat
défini
ensemble lors de ce premier entretien.
C'est lors de ce temps de rencontre, d'accueil, que nous allons pouvoir évaluer
la motivation
de la personne et la soutenir si nécessaire. il est donc important pour nous de clarifier ce que sont les besoins, les demandes
, la mot
ivation et le désir, tant
sur le plan
conscient de la volition ou volonté de la personne, que sur le plan inconscient
. Il
est donc nécessaire de connaitre les définitions de ces concepts, avant la
pr
ésence du patient, afin de pouvoir
le
s identifier lors de la
première rencontre. Il ne s'agit pas tant d'une évaluation quantit
ative
, normée, donc pas d'un bilan à remplir que d'une évaluation qualitati
ve afin de savoir
quels types d'arguments nous allons pouvoir développer pour permettre à la
personne
d'entrer dans une motiv
ation
.
Faudra t'il insister sur les
bénéfices
potentiels à reti
rer de l'engagement dans une activité, sur le pla
isir à faire ou à créer
, sur la découverte de nouveaux
intérêts
pour de
potentiels loisirs à poursuivre
ensuite
? Ou sera t'il plus pertinent de mettre en évidence
l’intérêt thérapeutique d'une thé
rapie corporelle
, musicale ou
d'une médi
ation expres
sive.
(voir
désir et motivation,
engagement et alliance
)
Recueillir des données
Cl
assiquement, une "prise en charge" nécessite d'avoir recueilli des données pour connaitre les problèmes du patient et ensuite lui proposer une stratégie pour les résoudre. Cette façon de pratiquer pose des questions en "psy" car, dans ce cas, nous nous mettons en position haute, celle de la personne supposée pouvoir résoudre le
dit
pr
oblème,
qui n'est pas toujours en fait un problème au sens de quelque chose à résoudre...Il est en effet important de
bien différencier
les véritables pathologies psychiatriques (psychoses chroniques, schizophrénie) et les "simples" troubles psychiques (névroses, dépression réactionnelles, personnes état-limites, troubles des comportements alimentaires, addictions). Ces derniers sont également sources de souffrance pour les personnes, mais la thérapie consiste justement à aider la personne à
entrer en pleine conscience de ses ressources
pour les utiliser de façon active et personnelle.
Penser en termes de résolution de problèmes n'a donc pas de sens pour une bonne partie des patients de "psy"
, car cela place les gens dans un
e situation de dépendance et
d'illusion d'une guérison venue d'un aut
re
.
Cela risque aussi de maintenir
l'idée qu'il s'agi
rait
d'une maladie dont il
faudrait
se débarrasser.
Là aussi, il conv
ie
nt de bie
n distingu
er
le
s pathologies psychiatr
iques lourdes et les questionnem
ents
existentiels
.
Il est don
c fonda
mental de penser les choses en ter
mes de capacités
et de ressources de la personne, au
lieu
de nous situer comme celui ou celle qui saurait comment résou
dre les
pr
oblèmes, en
mettant en face, un outil ou une activité quasi magi
ques.
Pour pouvoir proposer une thérapie cohérente, il est donc nécessaire de connaitre l’histoire de vie de la personne, l'histoire de sa maladie, ses difficultés mais aussi et peut-être même surtout, ses capacités et ses ressources personnelles, matérielles et de son entourage. Le recueil de données pour la connaissance de la personne que nous allons rencontrer et accompagner, peut se faire sous la forme d'un entretien d'accueil, d'un bilan, d'un recueil de données en réunion de synthèse ou dans le dossier du patient. (voir
évaluer
)
Identifier des objectifs réalisables
Nous pouvons alors déte
rminer des
objectifs thérapeutiques spécifiques en ergothérapie
, qui doivent être avant tout
négociés avec la personne et re
spect
ueu
x des siens et en accord avec ceux de l'institution (voir
objectifs de qui?
)
.
Il est possible, en ergothérapie, de
distinguer les objectifs
permettant:
un soin psychique
(avec une modification du comportement ou intra-psychique)
une réhabilitation
(avec une amélioration de la qualité de vie, de l'autonomie, des habiletés sociales.)
Il nous faut aussi
con
naitre
les
contre-indications, suivant les
pathol
ogies et le
vécu des personnes
.
Et
enfin, il est important de se poser la question de
savoir s'il est pertinent d'avoir des
objectifs
à
atteindre
(au sens d'un but visé intentionnellement) ou de laisser se dérouler des processus thérapeutiques de façon
non directive (au sens de l'ensemble des différentes opération ou événements permettant d'aboutir à une situation nouvelle). (Voir
intentions, objectifs et processus
)
Analyser les processus et l'évolution de la thérapie
La "prise en charge" de la personne va donc pouvoir ensuite se dérouler et les
processus thérapeutiques
vont pouvoir se mettre en place.
Ces items correspondent aux processus pathologiques et thérapeutiques qui peuvent se passer lors d’une thérapie. Nous ne les rencontrerons pas forcément tous pour un sujet. Il s’agit de comprendre et d'analyser les processus thérapeutiques qui ont été efficaces. C’est l’essentiel de la thérapie
.
En ergothérapie, je vous propose une lecture possible, celle d'un
processus dynamique de changement
(proche de celle du MOH):
Être:
Connaitre la construction identitaire de la personne, comment elle va construire son sentiment d'existence au monde et son narcissisme, va nous permettre de pouvoir accompagner cette personne dans la découverte d'elle-même, le renforcement de sa conscience (processus intra-psychique) ou de son sentiment de valeur et de capacité (réhabilitation psycho-sociale)
Faire:
Le fait de permettre à une personne d'entrer en action, de s'engager dans le faire, d'utiliser ses ressources et ses compétences en vue d'apprentissages nouveaux, d'utilisation de ses capacités cognitives et psycho-affectives, allie le plaisir de faire et le principe de réalité.
(Se) transformer, devenir, advenir à soi-même
:
Les changements peuvent se faire au niveau des comportements (dans une intention de normalisation, d'adaptation, d'intégration sociale) ou à un niveau intra-psychique, plus en profondeur (dans une intention d'introspection, d'élaboration psychique, de création, de sublimation)
L'évolution
de la thérapie peut être considérée alors sous plusieurs angles:
Du patient :
description de son évolution à travers les différents lieux de thérapie. Ceci est particulièrement important et partagé lors de réunions de synthèse, permettant à chacun de relativiser son regard forcément subjectif. Il est possible de reprendre les items du " bilan d’entrée" et de voir comment les items concernés ont évolués.
Du projet ergo et de
n
otre attitude
: Il convient de relever là les étapes diverses qui ont pu être remarquées et surtout l’impact de notre propre comportement envers le patient. Y’a t’il eu des difficultés rencontrées? Si oui, quelle analyse peut en être faite ? : Y’a t’il eu des résistances éventuelles, mécanismes de défense, refus, opposition ? Quel est le type de relation aux autres (dépendance, autonomie, aide, agressivité, collaboration, confusion, etc…). Quel est le type de relation à l’ergothérapeute (demandes, passivité, opposition, résistance, confiance, etc…). Quel est le " contre-transfert " ressenti par l’ergothérapeute et en quoi influence t’il la prise en charge ?
Sortie:
La fin de l'hospitalisation est toujours
un moment particulier
fait de plaisir et de joie, de peur de l'extérieur et de deuils des thérapeutes, thérapies et personnes rencontrées lors de l'hospitalisation. Elle peut être l'occasion de chantages, de passages à l'acte suicidaire, mais la plupart, tout de même sont réussies…..
Plusieurs questions sont à envisager avant la sortie de la personne: Quand, où, comment ?Y a t’il eu des permissions, des sorties d’essais, des préparations ? Y aura t’il un service de suite si oui sous quelle forme ? Y aura t’il une thérapie à poursuivre ? Psychothérapie ? Traitement médicamenteux ? Poursuite ou non de l'ergothérapie ? (voir
se séparer
)
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